Année d’achat : 2014
Prix d’achat : 550 € d’occasion
Lutherie / Caractéristiques / Finitions
Il s'agit d'une réplique de SG, mon modèle datant visiblement de la fin des années 70, puisqu'il y a une volute à l'angle de la tête et du manche, comme sur les Gibson du tout début des 70's. Corps (2 pièces) et manche acajou, touche palissandre. Question design, il s'agit d'une standard et non d'une Reissue 61: plaque large, jonction corps manche différente (le corps se prolonge, comme sur les standards actuelles, alors que la jonction se fait au niveau des échancrures sur les 61), "cornes" un peu plus longues et prononcées, "hanches" moins marquées et le "cul" plus ramassé. Le mécaniques sont des gotoh (pas franchement révolutionnaire par rapport à des klusons) et l'électronique d'origine, un peu cheap, changée par du Gibson (set de classic 57 et classic 57 +).
Confort de jeu
La SG, qu'il s'agisse de la standard (depuis 66) ou de la RI 61, est LA guitare des accès aux aigus, bien meilleures qu'une Flying V contrairement aux apparences. Le manche de cette Burny est très particulier et concerne certainement sa date de fabrication, car il est très fin et étroit, à peine plus large que celui d'une Angus Young Signature. Je ne pense pas que ce soit encore le cas sur les modèles actuels, mais ça colle plutôt avec la production Gibson de la fin des années 60 et du début des 70's. La SG de référence d'Angus date de 67… Bref, c'est radicalement différent du confort de jeu des SG actuelles, même des autres copies nippones. Pour certains, ce sera un vrai handicap, pour d'autres, une alternative rêvée aux bûches en vigueur à Nashville, pour peu qu'on ait l'habitude de profils étroits (39/40mm au sillet, contre 42/43) comme sur les Music Man Axis, Peavey Wolfgang, EVH, strats des 70's, certaines Rickenbaker… Le pendant de cet atout, vu la maigreur du corps, c'est de perdre un peu de bois dans le son. A côté d'une Orville ou d'une RI 61, le son manquera un poil d'épaisseur.
Le poids de la guitare est le rêve pour ceux qui ont besoin de ménager leur dos, avec l'accès aux aigus, c'est l'autre "record" de la bête : le poids plume !
Sonorité / micros
Les micros d'origines sont palots. La guitare manquera un peu de corps, surtout en son clair, et de profondeur par rapport à une copie de 61 avec un manche plus consistant. On a néanmoins pas mal d'harmoniques et une bonne précision en gros saturax.
Avis général
C'est une bonne seconde seconde guitare, voire spare. On a le look SG, le son qui va avec. Pas forcément ce qu'il faut pour une guitare lead à un niveau pro. Si on est loin devant une Epiphone, avec une prestation supérieure à celle d'une Faded, elle n'aura pas la richesse nécessaire à devenir une number one, comme pourrait l'être mon autre réplique de SG, une Orville SG RI 61 qui elle a du bois et du grain à revendre, à faire pâlir les propriétaires de Gibson qui ont payé la leur 3 fois plus cher… Une très bonne SG, mais pas la meilleure Made In Japan qu'on puisse trouver.