c’est ce que je me suis souvent dit...
peut-être la nostalgie, la peur du nouveau, de pas être dans une certaine normes établit auparavant etc, je ne sais pas exactement..
peut-être aussi que ces sons là étaient tout simplement les plus beaux, chaleureux, et correspondant à cette recherche de sons mordernes et industrielles de l’époque..
excellente remarque
ça relance également la question (qui avait été évoquée ici il me semble): si Jimi Hendrix était vivant, sur quelle guitare il jouerait aujourd’hui, une strat ou une guitare hyper moderne en tant qu’expérimentateur?
Je suis bassiste depuis une vingtaine d’années, et honnêtement, je me fous complètement de savoir si mon instrument sonne comme on s’y attend...
Je sculpte mon son en fonction de mes envies. Et quand je farfouille pour un nouvel instrument, je me soucie d’avantage du type de construction, par exemple, que de savoir si cette Jazz Bass sonne bien comme une Jazz Bass.
Après c’est une question d’envie aussi, et c’est évident que les sons Fender ou Gibson ont marqué nos oreilles, mais au point ne pas vouloir/être capable de s’en détacher...?
La musique évolue, dans ses styles et ses sonorités, et j’ai souvent l’impression qu’on refuse ou presque les sons des musiques actuelles.
Parce qu’on cherche aussi des sensations de jeu, c’est aussi con que ça. Et puis, il ne faut pas faire de généralités non plus. Perso, je fuis littéralement les Strats parce que j’ai justement le son de quelqu’un d’autre et que j’aurais tendance à jouer à la manière de cet autre. C’est un peu moins vrai sur une Les Paul, quoi que… Avec une Telecaster, tu navigues de Jeff Beck à Danny Gatton, de Johnny Five à Franz Ferdinand. Sans parler de Robben Ford ou James Burton… C’est une vieille mémère typée, mais qui est réinventée par une foule de zicos. Bref, tout le monde ne cherche pas à avoir le son d’un tel ou un tel. Sans quoi, je ne jouerais pas sur une gratte dont le seul utilisateur un tant soit peu notoire, est Dan Ar Braz, à des années lumières des sons que j’ai en tête ou de mon environnement musical. Je sais que le son que j’ai en tête est le fruit de plusieurs influence, mais c’est le mélange qui, je l’espère en tout cas, en fait quelque chose d’un peu plus neuf, ou au moins personnel. Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. C’est de Jimmy Page. Ou de Lavoisier, je ne sais plus…
Hi!
Je joue de la basse aussi depuis une 20aine d’années, et dieu sait que j’ai testé (et continue de) des sons et des basses différentes. Tout ça pour finalement revenir immanquablement au binôme Precision/jazz bass!
je ne pense pas être conservateur, c’est plus une question d’habitude, le sentiment d’être "à l’aise", de maitriser le truc quoi qu’il arrive sur scène ou ailleurs. D’être en "confiance". Je pense que c’est plutôt ça l’idée : je ne me sens pas en confiance avec une pelle moderne!
Anecdote récente, ma basse principale est une PB japan de 1990, qui a les qualités et les défauts de ce genre d’instru, mais que je "sens" produire du son sous mes doigts… Un pote m’a prêté son Ibanez sr1200 premium active, moderne à souhait, avec des réglages de ouf eh bien, y’a pas photo : je préfére ma fender malgré son unique micro et ses 2 potards.
Pour ce qui est des sonorités modernes, actuelles, je pense que ce n’est justement plus incompatible avec des pelles vintage, le monde moderne produit maintenant assez de pédaliers et d’amplis high tech pour se distinguer de l’éternel son Ampeg!
c’est plus une question d’habitude, le sentiment d’être "à l’aise"
Justement, là, je ne parle pas du confort de jeu, mais bien du son produit par nos instruments "classiques".
Par exemple, je possède une Ric 4003, typée à souhait, une Jazz Bass US Deluxe, plus polyvalente et enfin une petite Epiphone Les Paul Bass qui elle envoie du gros son gras. Bah vous me croirez ou pas, mais je préfère de loin le son de l’Epiphone comparé à celui de la Ric.
Certes, mes goûts rentrent en ligne de compte… Mais quand même...
Je pense que pour beaucoup, le fait de prendre une Strat, une Tele, une Les Paul, ou encore une ES 335 (pour ne citer que celles-ci) tient beaucoup au fait qu’en choisissant un de ces modèles, on est sûr de ne pas se tromper. Je ne parle pas là de qualité de son ou de fabrication mais d’identité générale. Une Tele, bonne ou mauvaise proposera toujours des caractéristiques sonores, une identité qu’on saura reconnaître entre plusieurs guitares radicalement différentes. On sait comment elle doit sonner, et du coup, on ne prend pas de risque. Nos influences jouent pour beaucoup aussi. Qu’on ait 15 ou 45 ans, on aime certains groupes, gratteux, certains sons et avec le modèle de notre zicos fétiche, on est sûr de retrouver les sons qui nous plaisent. Perso, j’ai grandi avec Slash, Joe Perry, Angus Young, Jimmy Page pour ne citer qu’eux, du coup je me suis rapidement retrouvé avec une Les Paul dans les pattes et du humbucker à souhait. Mes influences s’étant considérablement élargies avec les années, j’aimerais passer sur Tele, Strat, Es 335 et bien d’autres car elles ont toutes des caractéristiques sonores qui me plaisent. Et la bouteille faisant que....(je joue depuis bientôt 20 ans), j’envisage aussi d’essayer d’autres marques qui ont l’air vraiment sympa et qui ne sont pas forcément dans toutes les vitrines, comme Reverend, Hallmark, Richmond (même si ça reste Godin) et qui restent accessibles financièrement.
Mais au départ, je pense donc que la réflexion des gens est la suivante : pourquoi aller se faire chier à dégoter une pelle hors norme qu’on ne connait pas,alors qu’il y a plusieurs modèles qui ont déjà fait leurs preuves ? Y’a du bon et du moins bon dans cette réflexion, mais je dirais qu’elle est légitime. Après tout, ça se vérifie en sono également. Dans beaucoup de salles, tu retrouveras sur scène les éternel SM 57 et SM58 qui sont certes du très bon matos, mais en face desquels on a des concurrents vraiment sérieux et pour des tarifs similaires depuis des années. Néanmoins, ce sont d’excellents micros qui ont largement montré de quoi ils étaient capables par le passé et avec lesquels on ne prendra donc pas de risque.
Et puis aussi parce qu’on a pas tous des bourses extensibles à souhait, et qu’on ne peux pas forcément tous se permettre d’acquérir 15 instrus différents ; bien souvent, les magasins eux aussi, vendent et nous orientent aussi vers des valeurs sûres (pour eux comme pour nous) ; ils ne veulent pas forcément prendre le risque de distribuer une marque peu connue, même si novatrice, car ils peuvent très bien se ramasser la tronche là dessus. On est donc quand même un chouilla conditionné par ce que nous proposent les magasins (en ligne ou non). Après, libre à nous d’aller voir ailleurs, mais là on revient au point de départ du sujet
un chouilla conditionné par ce que nous proposent les magasins
Ben, à moins d’aller chez le luthier… Je me rappelle d’un temps où j’étais parti, à moitié convaincu, pour customiser une Tele et que j’ai essayé, par hasard, une Music Man qui ressemblait vaguement à une 52 modernisée… Je ne savais même pas qu’il s’agissait d’un modèle dérivé du modèle signature de Van Halen. Finalement, je me suis construit avec une gratte à part, mais au début, on cherche forcément en fonction de ce qu’on écoute. Selon ses affinités, ses goûts, on devine bien si c’est le single-coil ou le humbucker qui permet d’avoir le son qu’on veut, par rapprochement avec nos influences. Il faut aussi apprendre à trouver les outils qui collent bien à ses doigts. Je me suis longtemps casser les dents sur les Les Paul (fan de Page, ma référence sonore reste quand même Gibbons...), à cause du confort, du son. Et quand j’ai fini par trouver la manière de la prendre, je ne me retrouvais plus dedans.
Paradoxalement, j’ai voulu me faire plaisir avec une Telecaster, sauce vintage, en craquant sur le son de Brad Paisley. Cette guitare est vraiment à part, parce qu’elle peut sonner comme une planche à pain si on ne va pas chercher le son. Du coup, même avec une couleur typé selon qu’on "muscle" le jeu sur elle, on obtient quand même une couleur personnelle plus prononcée que sur pas mal de standard je trouve. Du coup, ça influence mon jeu sur les autres guitares, et particulièrement sur la SG que j’ai redécouverte pour le coup.
Après, les gratteux qui ont le son, font sonner n’importe quelle gratte de la même manière, c’est une denrée rare. Mais ceux qui ont littéralement inventé le son de la guitare, se compte sur les doigts valides d’une main de Django… Beck, Holdsworth, Hendrix, Zappa, Buddy Guy...
je pense tout simplement que nos oreilles sont habitués à ecouter des disques ou des concerts.
on a tendance à recherhcer inconciemment le son de nos heros.
J’ai été bercé par du blues rock et meme si j’n ecoute plus; ce son me parle; je suis donc tombé sous le charme de ma strat alors que je ne voulais pas de strat à la base.
Joli et vaste sujet, bassfan et j’avoue que ma guitare fétiche, une strat mex (j’ai pas encore touché d’héritage) ne déroge pas à la règle de la guitare qui ne sort pas de l’habitude que nous avons d’aller vers les instruments de référence. Mais mon choix a été orienté par une volonté de ne pas me tromper sur la base du son que je voulais. Après le choix de mon pedalboard m’a plus permis, comme un peintre avec sa palette, de modeler mes sons comme je les voulais.
De plus nous jouons sur des instruments à cordes et les doigts ont une grande responsabilité sur le son.
A l’époque où j’étais bassiste, mon choix s’était orienté sur une basse 5 cordes "Michel Bracq" car je jouais direct dans l’ampli et donc aucune pédale pour colorer le son. Il est vrai que les bassistes sont plus souvent confrontés au son brut de l’instrument.
Bien résumé, c’est un peu ma philosophie : nos instru sont des bout de bois, à nous de les faire sonner… Quand je parlais de ma vieille precision chérie que je préférais à une basse aux sonorités modernes, c’est aussi et surtout parceque c’est une basse produisant UN son certes, mais que je maitrise, et que j’ai donc plus de facilité à colorer selon mes besoins et envies via mon pédalier.
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