Spotify et Deezer sont les plateformes préférées des majors et labels alors que SoundCloud et Bandcamp sont majoritairement utilisés par des indépendants.
en fait ça sert à quoi?
Ce sont avant tout des moyens de diffusion des oeuvres qui permettent aux artistes une rémunération en fonction du nombre de diffusion, un moyen qui compense en partie la diminution des ventes de supports physiques.
pourquoi s’emmerder avec 10.000 autres?
La question peut aller dans l’autre sens aussi, pourquoi s’emmerder avec Soundcloud et Bandcamp ?
Sinon pour un artiste ça permet d’élargir son champs d’action.
Pärtons de ton principe "pourquoi 10000 autres alors qu’il y en a déjà 1", alors pourquoi différentes marques de guitares/basses/batteries/claviers etc alors qu’il y en a déjà 1, et ça fonctionne pour tout comme la grande distribution, les labo pharmaceutiques, les compagnies aériennes etc etc etc.… bref, pour faire du fric bien sur… c’est ce qu’on appelle la libre concurrence
Par ailleurs, SoundCloud et Bandcamp requirent tous les deux d’avoir un compte à gérer indépendamment. Sur les plateformes majeures (Spotify, Deezer, iTunes...) tu passes par un distributeur unique qui uploade ta musique sur une centaine de sites (ou +).
Il y a aussi d’autres différences, par exemple : SC et Bandcamp ne normalisent pas l’audio, les autres oui.
bon je vais pas vous mentir: je pose la question sur un coup de dépit. Les albums de Melt sont distribués sur toutes ces plateformes, par un distributeur avec qui j’ai signé un contrat qui fait que ce distributeur détient les droits exclusifs de distribution pour une durée de 3 ans. Et y’a qqs jours j’ai été contacté par un petit label us qui veut faire des pressages (300) du dernier album pour vendre des copies dans son réseau de distribution physique (on sera payé avec une centaine de copies, ça me va, je voulais en faire mais j’avais pas le budget). Mais bien sûr le distributeur avec qui j’ai signé va poser problème. Et là je me rends compte que je m’en fous de toutes ces grosses plateformes, ça nous a jamais rien rapporté, alors qd un label qui fait du physique me contacte, là ça m’intéresse bcp plus, pas pour le fric mais, je sais pas, ça me parait juste plus sensé, d’être acteur d’un réseau physique où les gens se proposent de diffuser ton travail pour faire de l’argent bien sur, mais aussi parce qu’ils l’apprécient.
Toi et ton groupe ne pouvez pas contourner, en montant un ’autre’ groupe, sous un autre nom,
libre de faire un deal avec le "petit label us" ? (en leur proposant d’autres morceaux bien sûr)
Le distributeur avec qui tu as signé se contentera-t-il d’une diffusion sur les plateformes ou y a-t-il une possibilité qu’il fasse lui-même des pressages un jour ? Si ce n’est pas le cas, il y a peut-être moyen d’une entente entre les deux, surtout s’ils ne gèrent pas le même créneau de distribution.
Jamais entendu parler de "droits de distribution"… Que tu payes pour le service qui consiste à distribuer ta musique au format digital c’est normal, mais qu’il y ait une exclusivité là-dessus pendant trois ans n’a aucun sens : une fois la musique uploadée et le service payé il n’y a plus aucune raison d’être lié par un contrat, à moins qu’il n’y ait d’autres services connexes que tu n’as pas mentionnés ? Genre de la promotion, des contacts presse, ce genre de choses ?...
Le problème avec les plateformes payantes c’est qu’il ne suffit pas d’y placer sa musique et d’attendre que l’argent vienne… Ceux qui génèrent du revenu ont investi du temps et de l’argent dans la promotion et le marketing, c’est un boulot très important : créer un site web à l’image de l’artiste/groupe, des visuels pour l’album, une page Facebook, un compte Instagram, une chaîne Youtube, des vidéos musicales, des photos professionnelles, animer tout ça quotidiennement ou presque, se faire inclure dans des playlists ou des blogs, trouver sans cesse de nouvelles idées pour faire vivre ces pages et fidéliser un public… Si on ne fait rien, on ne récolte rien.
c’est pas bête, c’est peut-être ce qu’on fera si on n’a pas le choix, vu qu’apparemment on aurait un ep en préparation.
Oui c’est aussi ce que je pense: vu qu’ils sont uniquement sur la partie digitale, mais bon, vu que le contrat dit "This appointment includes the exclusive rights to sell, copy, distribute, perform,sublicense, monetize and otherwise exploit the Recordings via any and all forms of such
distribution, including direct to retailers, digital service providers, direct to consumers, and to others of any description that exploit sound or audiovisual recordings by any and all nonphysical means and media (whether now known or existing in the future) as selected by JUST
in its discretion"
j’y crois hélas pas trop.
J’aimerais surtout casser ce contrat à la con et me tirer de là.
ben écoute, là c’est ça, comme tu peux voir dans la citation plus haut. Non y’a pas de services connexes, si ce n’est qu’ils sont supposés pousser le disque vers les playlists appropriées. Mais c’est tout. En fait c’est une boite partenaire avec la boite de com’ qui avait fait la promo de l’album, le gars qui a fait la com’ me les a vendu en me disant que comme c’était une petite équipe très dévouée aux projets qu’on leur confiait y’avait un service plus efficace que ce que j’aurais en choisissant un Tunecore ou autre où on aurait été noyé dans la masse. Et j’ai accepté parce que je n’avais pas envie de m’en occuper, et que ça me paraissait sensé de leur faire confiance.
Un truc tout bête : un avocat peut faire casser ton contrat puisqu’il doit être rédigé dans la langue maternelle du contractant, en l’occurrence le gaulois.
Après tout dépend de votre structure juridique (personne morale ou physique).
ouais mais là j’ose pas imaginer les frais d’avocat… mais je pourrais me renseigner.
Qui a signé ? Chacun des membres ou une personne morale (asso, SARL, etc) ? Si ce sont les membres, le contrat est réputé nul du fait de la langue. Si c’est une association, vous avez d’office l’aide juridictionnelle.
c’est moué qu’a signé.
En ton nom ou au nom d’une structure (asso, société,… ) ? Si c’est en ton nom, donc en tant que personne physique, le contrat écrit dans une langue étrangère à ta langue maternelle est réputé caduque car chaque élément est considéré comme non-ecrit.
Par ailleurs, quel type de signature ? Manuscrite ou numérique ?
Et ce distributeur a-t-il une représentation en France ? Si ça n’est pas le cas, tu peux passer outre car il ne va pas engager une action pour quelques dizaines d’euros, sachant que son contrat est invalide par essence.
Intéressant.
Signature en mon nom, manuscrite et document scanné ensuite.
Pas de représentation en france.
Bon, j’ai relu attentivement ce contrat:
You hereby appoint JUST as your exclusive distributor of the Recordings, during the Term and throughout the Territory, via Digital
Distribution.
This appointment includes the exclusive rights to sell, copy, distribute, perform, (...) exploit the Recordings via any and all forms of such distribution, including direct to retailers, digital service providers, direct to consumers, and to
others of any description that exploit sound or audiovisual recordings by any and all nonphysical means
il me semble que ça dit clairement que l’exclusivité s’applique uniquement au digital ("nonphysical") donc pour des pressages je devrais être tranquille non?
Tout à fait. C’est pour la distribution numérique. Du coup tu pourras m’envoyer un CD !😁
oui!
Ou un vinyle!!!
Non si on se base purement sur l’extrait que tu as recopié ce n’est pas clair qu’il ne s’agit que du digital. Le mot-clé est "includes" : cela signifie que le digital est inclus dans le périmètre de l’exclusivité mais ça n’implique pas nécessairement que le physique est exclus. D’un point de vue juridique c’est assez mal rédigé car cela laisse place à l’incertitude voire à l’interprétation… Mais il y a peut-être d’autres paragraphes qui viennent compléter le sujet ?
Il n’y a pas de conseiller ?
Aucun interlocuteur sur ces plateformes ?
Tu dois bien pouvoir obtenir une réponse en leur posant directement la question… ne serais ce que par Mail.
Tu n’as pas tort, mais j’ai décidé de les mettre devant le fait accompli en leur disant "ha mais oui ok j’avais pas compris: votre exclu c’est que sur le digital, parfait, bon ben je vais faire mes pressages, allez ciao", et c’est passé. Apparemment. Je sais pas s’ils ont bien compris que c’était un label qui allait fabriquer et vendre ces disques, alors que je le leur ai précisé, mais tant pis, ça me gonfle, ça fait 8 jours que j’ai envoyé mon premier mail, s’ils en ont à ce point rien à foutre je dois pas risquer grand chose.
Oui par mail, mais jusque là je n’ai eu qu’un intermédiaire qui me dit "heu je sais pas faut que je demande au boss", lequel ne se manifeste pas depuis 8 jours donc bon… tant pis pour eux moi je fais mon truc.
Tiens-nous au courant de la suite STP quand tu auras des nouvelles d’eux, ce sera intéressant à savoir.
Ouaip.
Mais pour moi ce serait bon, ils m’ont répondu que c’était ok et que le grand manitou allait me contacter pour… je sais pas trop, je vais citer le mail: "for additionnal clarity on the required details / process w/ ref. to physical product+ publishing", mais a priori je vois pas trop ce qu’il pourrait avoir à dire sur le sujet...
Bon apparemment c’est le point final: le distributeur m’a demandé de les créditer sur chaque exemplaires, ça ok, et de m’assurer que la boite qui allait vendre les disques étaient bien enregistrée. Pfff...J’ai donc du trouver le site qui répertorie officiellement les entreprises aux us et alors que j’y croyais pas vraiment finalement je découvre que le label est enregistré, déclaré, a une existence légale, ID number etc. Je vais pas chercher à creuser plus, la page où ils apparaissent est tout ce qu’il y a de plus officielle. Donc j’imagine que c’est la fin des tergiversations, me connaissant je soufflerai que quand la fabrication aura été lancée, mais je vois pas trop ce qui pourrait faire encore obstacle.
Suite et fin du feuilleton.
Le label qui va fabriquer les disques veut pouvoir mettre l’album en ligne, ou au moins 2 titres, ça sert d’accroche pour ramener les gens vers l’achat d’un disque. Là j’ai réalisé qu’à ce rythme j’avais pas fini de me prendre la tête, alors j’ai fait le bourrin, demandant au label actuellement exclusif sur la distri digitale de casser le contrat, en insistant lourdement et à 2 ou 3 reprises. Ce qu’ils ont fini par faire. Youpi.
Plus jamais signer avec des exclusifs. Je vais du coup m’intéresser à la distri digitale sur les plateformes à la con, a priori ça m’intéresse, je devrais pas faire pire que ce qu’à fait l’ancien label, puisque j’ai jamais eu de remontées intéressantes de leur taf… j’ouvrirai un sujet si j’ai des questions, et j’en aurai surement.