Comme beaucoup de "grands" beaucoup d’humilité chez cet homme.
Il se rappelle des 5 premières années de Pink Floyd ou ils jouaient devant des publics de 50 à 200 personnes et le détonateur de Dark Side.
Ce qui est marrant c’est que c’est un groupe que j’ai beaucoup écouté plus jeune et le seul truc que je n’aimait pas c’était leurs bruitages
Il dit une phrase hyper importante pour les musiciens en recherche de réussite commerciale : "Il fallait qu’on fasse une musique différente pour être remarqué".
Bonne pioche!
Il dit une phrase hyper importante pour les musiciens en recherche de réussite commerciale : "Il fallait qu’on fasse une musique différente pour être remarqué".
C’est très précisément en cela que son discours est daté, marqué du sceau d’un autre âge. Ce qui est exigé maintenant c’est exactement l’inverse : conformisme, tjrs plus de conformisme...
Il faut lire son bouquin sur les Floyds. En Anglais de préférence. Ce type a un humour du tonnerre.
Je ne pense pas car tout est cyclique, le marketing musical a vécu son âge d’or. Nous sommes rentrés dans l’ère internet ou de nombreux artistes ont des moyens de production inimaginables pour un particulier dans les années 80 en plus d’avoir un accès potentiel à des millions d’auditeurs.
Comme dit un bon pote, avec Youtube tu peux être vu par des millions de gens, faut juste qu’ils viennent sur ta chaîne. C’est là qu’intervient l’originalité et la capacité à créer du buzz pour se faire financer par son public.
L’histoire a toujours prouvé qu’une musique clivante peut être reconnue comme du génie, à titre posthume…
Donc circuit court et fuck les maisons de disques.
Tellement d’accord.
Pour l’anecdote, à l’époque ou j’étais un journaliste à deux balles, j’ai rencontré Nick Mason au Mexique en 1989, je couvrais à l’époque pour des canards de bagnoles anciennes une course qui s’appelle "La Carrera Panamericana" et qui traverse tout le Mexique. Nick Mason y participait avec une Jaguar MK2 si je me souviens, Gilmour devait être présent mais n’était pas venu. Il viendra en 91 je crois et ils feront un genre de documentaire avec une musique des Floyds.
Bref j’étais plutôt là pour faire des articles de fond, mais bon une interview de Mason ça se refusait pas, je m’étais donc aproché de lui un soir près de sa caisse, je dis bonjour, belle bagnole… et là le trou noir, le vide, j’étais tellement impressionné que j’ai ajouté bon ben bonne course pour demain, salut J’ai su ce jour là que le vrai journalisme c’était pas pour moi
C’est très précisément en cela que son discours est daté, marqué du sceau d’un autre âge. Ce qui est exigé maintenant c’est exactement l’inverse : conformisme, tjrs plus de conformisme
Je me permets de réagir à ça parce que justement récemment j’ai vu une interview de Matthias Jabs, guitariste des Scorpions, qui disait qu’aujourd’hui pour réussir il fallait trouver un son nouveau, que les groupes de rock ne pouvaient pas se contenter de faire ce qui a déjà été fait et de sonner comme les Scorpions par exemple ou comme Led Zeppelin...
Plutôt sympa et originale cette idée de Mason de partir en tournée en ne reprenant que des morceaux de PF d’avant l’ère "Dark Side"…
J’ai loupé mais ça m’aurait bien plu, je pense.
En ce qui me concerne, pour les albums d’après "The Final Cut", j’ai lâché l’affaire… Bien qu’archi fan du groupe, je ne m’y suis plus retrouvé dans ce qui m’a toujours touché chez Pink Floyd.
« the final cut ».. autant dire qu’il s’agit de l’album de Waters et non du Floyd. « The wall », pareil c’est son succès.
L’amorce avait été faite sur « Animals » déjà où il ecrit tout, dirige tout. Ce n’est d’ailleurs pas ma periode préférée du Floyd.
Je suis nettement plus Gilmour. Le vrai Floyd s’arrete à Wish you were here pour moi.
Le vrai Floyd s’arrete à Wish you were here pour moi.
Je pense à peu près comme toi mais je les aime tellement que j’ai du mal à l’écrire
"Animals", même si patte de Waters, question son, put… d’album quand même !
Animals", même si patte de Waters, question son, put… d’album quand même !
Là-dessus on est d’accord, mais quand on pense à ce qu’ils ont sorti avant.. de toute façon ils n’ont jamais sorti deux fois le meme album, ça m’est impossible de les comparer tant chaque album a son identité propre. Ils apportaient un nouveau son sur chacune de leurs nouvelles prod.
Dans l’ombre des Dark side of the Moon, Wish you were here, Meddle etc.. Atom Heart Mother est un monument par exemple.
Si ça c’est pas du journalisme gonzo.. 😁
Animals c est leur dernier super album. Y a plein de pépites dans les vieux titres comme celle la.
Super DG avec un gros son et un magnifique solo. Le titre me fais penser à hâve a cigar
Être original a toujours payé, même au pinnacle de la musique standardisée (Björk, Radiohead et j’en passe).
Le problème aujourd’hui est que le “tuyau” de diffusion est atomisé et s’est divisé en milliers de sous-réseaux. On peut toujours trouver son public, mais il est plus difficile que jamais de convaincre ou de trouver un auditoire plus large que la niche à laquelle on s’adresse de prime abord. Le taux d’attention est plus bas que jamais parce que l’offre est devenue trop large. Ce qui est génial avec les groupes comme le Floyd est que le monde entier s’est mis à écouter du rock progressif avec attention et avec plaisir. Avoir du succès “avant” signifiait être entendus par des gens qui ne vous attendaient pas ou n’étaient pas votre “cible”. Chose à peu près impossible aujourd’hui vu l’immensité de l’offre par des milliers de canaux différents et le fait que les gens zappent au bout d’une minute juste parce qu’ils ont la possibilité de le faire et qu’ils ont la sensation de perdre du temps dès que quelque chose ne leur correspond pas à 100% du premier coup. C’est comme ça pour les sites de rencontre alors pour la musique, on peut imaginer à quel point l’ouverture d’esprit est réduite…
blabla tout est cyclique, le marketing musical a vécu son âge d’or. Nous sommes rentrés dans l’ère internet ou de nombreux artistes ont des moyens de production inimaginables blabla accès potentiel à des millions d’auditeurs.
blabla, avec Youtube tu peux être vu par des millions de gens,blabla C’est là qu’intervient l’originalité et la capacité à créer du buzz pour se faire financer par son public.
Tout ça c’est le discours dominant pré-mâché par d’autres, c’est du vent
On a déjà eu cette discussion ici au sujet de Zappa.
Je soutenais qu’aujourd’hui un Zappa ne pourrait pas exister, on m’a soutenu le contraire en m’expliquant par A + B qu’"avec internet, c’est génial, et blabla"… que de la connerie quand on sait comment déjà à l’époque il en avait bavé.
Aujourd’hui tu fais des millions de vues sur YouTube pour quoi ? Tu crois que tu vas gagner ta vie en vendant des shampoings ou en portant des t-shirts de ton sponsor ?
j’ai vu une interview de Matthias Jabs, guitariste des Scorpions, qui disait qu’aujourd’hui pour réussir il fallait trouver un son nouveau, que les groupes de rock ne pouvaient pas se contenter de faire ce qui a déjà été fait et de sonner comme les Scorpions par exemple ou comme Led Zeppelin...
Ca alors, de la part d’un groupe qui ne fait que s’auto-parodier depuis des décennies et faire des tournées-portefeuilles c’est plutôt rigolo
"Faites ce que je dis, pas ce que je fais..."
Bienheureux celui qui sait ce que serai devenu FZ s’il avait démarré aujourd’hui… Je reste persuadé que la musique reste segmentée entre le mainstream et l’underground. Le second sortant parfois dans le mainstream et posant alors un paradoxe d’éthique pour les artistes anti-système.
Il faut déjà définir dans quelle division on veut jouer et je reste persuadé qu’avec du talent et beaucoup de dates il y a moyen de faire quelque chose.
Dans le mainstream la production doit être calibrée aux standards marketing attendus et les artistes survivent rarement à un ou deux titres. Dans l’underground le champ des possibles est beaucoup plus large en terme de créativité et de nombreux labels ont des oreilles dans le laboratoire.
Dans un autre post je racontais comment par maladresse j’ai vexé des collègues d’un autre groupe qui me disaient galérer. Je leur avait répondu que leur prod était propre, bien jouée mais que le problème c’était la matière première : de la pop française mille fois entendues sans aucune originalité musicale. Rare sont ceux que je vois en live qui me font Wow, le plus souvent c’est bof...
Pourtant tous les musicophiles savent que tous les grands artistes ont une signature qui les rends reconnaissables dès les premières mesures.
L’originalité paie tôt ou tard pour être reconnu au niveau artistique, au niveau financier c’est une autre histoire mais qui ne m’intéresse pas.
Un exemple me vient à l’esprit car c’est un groupe qui mérite le détour : Wolf Alice.
Issu de la scène alternative le groupe monté en 2010 autour de Elie qui a une voix qui colle parfaitement au genre, en plus d’un physique agréable, s’entoure pour des projets musicaux sans concessions de musiciens recrutés sur le web.
En 2013 première parutions d’EP et l’album en 2015. Le 2ème album en 2017 est remarqué et est nommé meilleur album de 2018 par le Prix Mercury.
En 2014 le groupe s’était déjà fait repérer en live par la BBC et ensuite les nominations et récompenses s’accumulent.
D’un point de vue musical c’est du brit-rock bien servi par une section rythmique solide et une voix. Leur talent est indiscutable.
Fait intéressant, les compos sont originales en fleurtant entre la pop, le rock, le post rock et le groupe est issu de l’underground londonien.
Leur style est reconnaissable dès les premières mesures...
Il n’y a aucune raison que d’autre artistes de talent n’émergent pas.
D’un point de vue musical c’est du brit-rock bien servi par une section rythmique solide et une voix. Leur talent est indiscutable.
C’est drôle à quel point tu méconnais les ressorts du système de l’industrie musicale : Wolf Alice est un parfait exemple de production qu’"on" a fait évoluer vers un truc mainstream, avec des sonorités à la MGMT (choeurs larges et reverbe immense).
Leur """"""talent"""""" n’a strictement rien à voir avec leur succès.
Leur changement de production artistique est à l’origine de leur transformation de groupe de rock underground vers un machin commercial, qui est précisément ce qui attend tous les groupes à un moment de leur carrière et dans tous les styles. A un moment il y a une (re)prise en main à laquelle d’ailleurs personne n’échappe à partir d’un certain niveau.
au niveau financier c’est une autre histoire mais qui ne m’intéresse pas.
Ben c’est justement le problème que ça ne t’intéresse pas, car c’est le nerf de la guerre...
Il n’y a aucune raison que d’autre artistes de talent n’émergent pas.
"Bienheureux celui qui y croit"
C’est bien beau cette confiance dans le système… Je vais verser ma petite larme d’émotion, tiens.
Yes je confirme, et pour les avoir côtoyé à deux reprises ils m’ont tellement gavé que j’ai arrêté d’écouter Scorpions, j’étais un gros fan au lycée ..
Du rock’n roll de Bourges après Tokyo tapes ..
Titre inspiré aux Floyds par ce bouquin de A.C Clarke, à lire (en V.O de préférence)
Je te lis avec intérêt car tu as l’air bien calé sur le sujet mais je ressens une grande frustration.
Je ne sais pas si tu es un artiste à succès ou pas mais tu nie des évidences : Wolf Alice a bien sur été pris en main mais c’est parce qu’avant de l’être ils ont exprimé un talent. Sinon autant faire ça aux dés à l’apéro entre les cacahuètes et les olives piquantes et prendre le premier groupe venu.
Titre inspiré aux Floyds par ce bouquin de A.C Clarke, à lire (en V.O de préférence)
A propos de A.C. Clarke : quand je pense qu’ils ont failli faire la musique de "2001 l’Odyssée de l’espace" de Kubrick en 1968...
mais je ressens une grande frustration.
Mais peu importe d’où je parle. C’est finalement assez binaire ce raisonnement : soit je suis un artiste à succès et je crache dans la soupe, soit je suis forcément, et bien évidemment frustré Comme s’il n’y avait qu’une seule idéologie, un seul prisme : "si tu vends des millions c’est que forcément tu as du "talent"..."
Sinon bah c’est que t’es nul…
mais c’est parce qu’avant de l’être ils ont exprimé un talent
Non, c’est juste parce qu’ils devenus bankable, rentable quoi.
Prends n’importe quel "grand" groupe de ce dernier 1/2 siècle, ils ont vécu ce moment, ce passage au mainstream drivé par une industrie soucieuse de rendement : Pink Floyd puisqu’on en parle, Genesis, Queen, Kool & the Gang, Earth Wind & Fire, Dire Straits, Metallica et j’en passe…
Il existe aussi des exceptions, qui confirment la règle : Radiohead, pour ne pas les citer. Prince aussi. En France on a eu Noir Désir qui ont suffisamment contrôlé leur carrière, il y a longtemps. Je me souviens avec bonheur de la lettre que Bertrand Cantat avait lu aux Victoires de la Musique à Jean-Marie Messier…
On a encore (plus ou moins) les Têtes Raides, mais ça fait peu, hein.
Super DG avec un gros son et un magnifique solo
Je me permets de discuter le "bout de gras" car en ce qui me concerne, je ne trouve pas justement que ce soit un magnifique solo de David Gilmour (et encore moins un gros son).
Sur "Obscured by clouds" (musique pour le film "La Vallée") d’où est extrait "Childhood’s end", Gilmour est encore dans la période où il cherche son style et je trouve que ça se sent.
Idem pour le 2e solo sur "Atom Heart Mother à 10’49’’ (album qui tourne pourtant jusqu’à plus soif sur mes lecteurs). Je trouve le solo scolaire et poussif (copiable à l’envi par n’importe quel apprenti guitariste).
Je me permets d’autant plus cette critique du maître que, je trouve que c’est véritablement à partir de "Dark Side" (et apothéose sur "Wish you were here" à mon avis) que Gilmour joue comme Gilmour… et alors-là, accroche toi pour sonner comme lui !!!
Signature reconnaissable entre mille !
Chapeau bas.
Wolf Alice c’est quand même achement instagramable et un peu le groupe à Ellie… Musicalement ce n’est pas mauvais sans vraiment rien révolutionner, ça se laisse écouter et en live elle donne de l’énergie.
La question de fond ne se fait pas vraiment sur "et si les groupes cultes d’avant revenaient aujourd’hui seraient ils connus?" parce qu’à l’époque le marché était différence, la communication aussi et le mode de consommation encore plus. Peut être Frank serait sur top tendance sur Tik Tok en faisant des trucs barrés. Ou pas du tout. La musique reste l’écho d’une époque et bien heureusement car c’est cet écho qu’on écoute et qu’on aime.
Sur un monde hypermondialisé, avec des moyens de production facilités, une distribution beaucoup plus directe et facile, il s’agit de s’extraire d’une masse pour devenir particulier, de s’en distinguer. La prédiction de Warhol s’est réalisé "À l’avenir, chacun aura droit à 15 minutes de célébrité mondiale", avec les réseaux sociaux, qui te donne la possibilité de te faire entendre sans forcément avoir une grosse machine derrière qui te pousse. Mais la musique a changé. On ne parle pas forcément de groupe (d’autant plus avec la musique électronique), on ne réfléchit plus vraiment encore en albums, tournée etc… Mais en nombre de vues, en nombre d’abonnés, en nombre de streams… et de la visibilité que cela donne ( pour vendre des t-shirt ou du shampoo).
Dans ce contexte, difficile d’émerger réellement. En plus le dictat de l’image est encore plus présent et il est plus question de paraitre, de faire genre, ce qui constitue également une perte de sens de tout ça. Sans compter la faculté d’un public à zapper plus facilement comme ça a été évoqué.
Ah je l ignorais. Merci.
C est pourtant un grand auteur de SF.
Je crois pas que je vais le lire tout de suite.
Par contre voir si y a des plans à pomper dans le solo peut être….
Ils ont sortis une nouvelle version de Dogs sur Spotify mais pas encore écouté. Faut dire y a le dernier. Zz top disponible depuis ce matin…..
L’évidence est que sans la musique d’hier, la musique d’aujourd’hui ne serait pas la même … donc se poser la question de savoir si les groupes d’hier pourraient percer aujourd’hui c’est un peu retour vers le futur …
Mon point de désaccord avec Don Marko c’est qu’il sous entend que dès qu’on devient "bankable" la machine mainstream se met en route. Jusque là ça me semble logique, mais c’est l’avant qui m’interpelle : comment devient on bankable sans un minimum de talent qui remplit les salles?
Pour revenir à Wolf Alice, c’est clair que le cerveau c’est Elie et que leur point fort c’est la scène. Leur mode de fabrication des titres est très Pixies.
Pour revenir à Pink Floyd, comme le dit Nick Mason, 5 ans à jouer dans des salles avec max 200 pers… et la bascule avec Dark Side qui a changé leur vie.
Forcément il y a du talent (et du travail).
Et pour revenir au début du sujet, c’est leur originalité sonore avec le recours aux bruitages qui a attiré l’attention, le buzz de l’époque.
Ok avec toi sur la meilleure période de DG. Mais j aime bien même quand il se cherche. Et le côté bluesy du titre.
Ellie, le cerveau, t’y va fort…
Le groupe fonctionne beaucoup parce que la chanteuse est jolie hein. Et sur scène elle est beaucoup mise en avant.
On peut être bankable sans talent ou avoir beaucoup de talent et ne pas l’être...
Les petites anglaises.… un mythe puissant
Le groupe fonctionne beaucoup parce que la chanteuse est jolie hein
Exact.
Bon, on en reparle de Angèle et de la question du physique dès qu’on touche à la gente féminine dans la musique, ou bien ?
Forcément il y a du talent (et du travail).
Évidemment
C’est pour ça que j’en reviens à mon 1er post qui disait que c’était une autre époque.
J’imagine ce qu’aurait été "2001" avec la musique des Floyds… !
Houla ! Si messieurs les Strauss (Richard, Johan) et Ligeti te lisent, de là où ils sont, tu vas ramasser ! Ainsi parla Zarathoustra ! Nan mais !
Mais j’adore Pink Floyd, même si j’ai décroché progressivement après The Wall (oui, je sais, c’est Waters, mais bon, ma jeunesse...)
Jo