Mon avis sur la question est que tout dépend de ton style de musique.
En toute honneteté, je ne sais plus ce que tu fais comme musique, mais l’équation est simple :
1) il y a les musiques festives/des jeunes/de niche. Typiquement ska, métal, chanson française musette (debout sur le zinc, les amis d’ta femme, marcel...). Dans ce genre de musique là, pour se faire une place, il faut un GROS public, tourner à fond et ni’mporte où. Bref, ici on vend du spectacle avant tout (sans vouloir être offensant, il y a de la place pour tout).
2) il y a les musiques un peu plus "intellectuelles". Telles que le trip hop, l’electro douce, la chanson à texte style "nouvelle scène française". Là tu vends un produit de qualité plus que du spectacle. Jouer n’importe où peut être un handicap et le professionnalisme est de rigueur. Un label te choisira pour la qualité de ton produit et pas forcément le public déjà acquis. Car ce public là est attentif aux nouveautés et se conquière tres vite. Dans ce cas là, un concert par semaine, bien choisis, bien payé, de bonnes premières parties payent souvent plus en matière de carrière.
Je vois mal Jeanne Cherhal jouer dans une fête à la saucisse, car elle intéréesse avant tout un public de Bobo et de cultureux. Par contre, les groupes comme "debout sur le zinc" font rarement salle comble quand ils jouent seul mais sont un atout de choix pour décider un public à aller voir un festival ou manger une saucisse.
C’est de la caricature evidémment, mais en gros c’est l’idée.
Et si le but était autant du côté spectacle que du côté produit de qualité ?
Mon groupe fait du Métal/fusion, mais il est clair que le simple fait de dire le genre conduit à des idées préconçues sur le sujet...
Mais on a bien bossé sur cet album, certains morceaux ont eu le temps de prendre de la maturité donc il s’agit aussi de morceaux à texte, tout comme la musique qui n’est pas juste "métal" et à elle seule sait porter le morceaux.
Donc pour moi, ce n’est pas soit l’un soit l’autre, ça peut être les deux aussi.
Ma question de base portant surtout sur le moment à partir duquel il est plus judicieux de prendre le risque de tout lâcher, et sur la réflexion autour des étapes à entrevoir pour atteindre l’objectif.
Ma question de base portant surtout sur le moment à partir duquel il est plus judicieux de prendre le risque de tout lâcher, et sur la réflexion autour des étapes à entrevoir pour atteindre l’objectif.
Ma réponse était sur le choix de l’objectif et le moyen d’y arriver. Je pense juste personnellement qu’à un moment il faut choisir son coté pour se faire un nom (dans mon monde parfait décris plus haut). Spectacle d’ados ou d’intello, peut importe ce que tu es au fond de toi. Etre sur scène (et y résussir), c’est donner au public ce qu’il veut… le tout est de te demander ce que tu veux donner au public, et ce qui est le plus facile pour ton groupe de donner au public. Le type de public viendra tout seul, et par la suite le label, le circuit de tourneur festivals.… et plus (je te le souhaite).
Il y a des musiciens professionnels qui ont toujour leur métier, l’un et l’autre ne sont pas contradictoire. On ne peut juste pas tourner au rythme d’un groupe de bastringue en étant avocat. Mais au rythme des concerts d’aston villa, de jacques Higelin etc.… il y a de quoi faire autre chose à coté. Je pense donc qu’avant de te demander quand tout lâcher, il faut plutôt te demander où tu vas (précisément).
Ah oué… compliqué...
Perso, je sais pas si un groupe fusion/métal comme le votre a le potentiel de trouver un max de concerts, sans un soutien financier et de com’ de professionnels de la profession. La qualité de votre zic n’est pas en cause, loin de là (c’est joliment troussé au passage ), je constate juste que dans ma région, peu de salles de spectacle ou de festivals dignes d’intérêt programment votre style de zic. La mode est plutôt à la chanson festive, qui fait bouger le popotin de toute la famille, ou à la fameuse (fumeuse ?) nouvelle scène française.
Vous chanteriez en anglais, peut-être cela serait-il différent… Vous pourriez plus facilement tourner à l’étranger.
Autre difficulté : vous êtes apparement sept dans le groupe, ce qui implique de partager le cachet en autant de parts. Ca peut faire juste si vous êtes prêts à jouer n’importe où, ce qui peut se traduire par "à n’importe quel prix"…
Bon, après, j’ai pô de certitude et je peux parfaitement me planter dans l’analyse. Après tout, il faut bien se lancer un jour !
Questions importantes : avez vous déjà démarché des labels ? Avez vous une touche sérieuse (mais pas avec des branques) ?
Si c’est le cas, pour moi, faut sérieusement envisager d’y aller. Si c’est pas le cas, alors vous avez la solution :
D’autres par contre estiment qu’en réfléchissant un peu, il est possible d’adapter un minimum pour un temps notre façon de travailler et de démarcher à la situation actuelle, c’est à dire qu’on peut très bien jouer dans toute la France en utilisant d’une part à fond les week-end, et régulièrement en semaine en coordonnant notre disponibilité de prise de jours (RTT ou vacances). On fera bien entendu moins de dates que dans le premier scénario, mais elles seront un peu plus réfléchies ou stratégiques. L’idée en gros, c’est d’estimer qu’en tournant un peu moins que si on était dispo à 200% mais tout de même très régulièrement, avec le CD déjà produit, il n’y a pas de raison qu’on intéresse pas des Labels.
En sachant tout de même qu’au moment opportin, il faudra de toute façon faire le choix de tout quitter.
A la limite, vous pouvez toujours vous donner un deadline, par exemple un an à multiplier les concerts en France sur vos temps de repos les week-ends, puis vous faites un bilan selon les retours : on saute le pas ou non ? Ca peut-être usant comme rythme, mais Rome ne s’est pas faite en un jour…
Ah autre chose, votre stratégie peut aussi être géographique : avant d’avoir des ambitions professionnelles, il faut souvent être prophète dans son pays. Les groupes qui vivotent dans mon coin, ils ont déjà su se faire une grosse réputation régionale au moins scénique, avant de commencer à sortir de leurs bases. Ca demande du temps, de la perséverance, et un solide carnet d’adresses pour rayonner sur plusieurs départements, puis régions, puis pays, puis continents, puis planètes, puis galaxies, etc… Et je te fais une résidence par ci, et je suis invité régulièrement aux concerts organisés par ce type là, qui est content d’avoir un groupe solide sous la main, qui ne lui coûte pas une fortune en défraiement...
M’enfin j’ai pas un exemple en tête de groupe de métal/fusion… P’tet qu’il faut prendre direct son billet TER (c’est long mais moins cher que le TZV) pour Paris… Et là, bienvenue dans la jungle !
A la limite, vous pouvez toujours vous donner un deadline, par exemple un an à multiplier les concerts en France sur vos temps de repos les week-ends, puis vous faites un bilan selon les retours : on saute le pas ou non ? Ca peut-être usant comme rythme, mais Rome ne s’est pas faite en un jour…
Ca, en effet c’était plutôt mon point de vue...
Alors pour répondre en même temps au reste, oui, on a certaines touches au niveau tourneur notamment (et pas des gogoles sinon ça sert à rien d’en parler). Et c’est un peu le problème, car qui dit "tourneur" dit "disponibilité". De l’autre côté, on n’a pas encore concrètement démarché les labels puisqu’il ne faut pas faire ça n’importe comment tout de même, c’est pour ça qu’on laisse ce travail à l’équipe de management de l’assos. Seulement eux ne souhaitent pas s’investir en prospection auprès des labels tant que nous n’avons pas pris nos dispositions pour être ultra disponibles...
C’est un peu le serpent qui se mord la queue si j’ose dire puisque certains d’entre nous aimeraient voir le résultat d’une prospection auprès des labels avant de prendre n’importe quelle décision trop harzardeuse...
De nos jours, quitter une situation stable liée à une source de revenue stable est loin d’être un point de détail tout de même. Il y a 30 ans, on aurait peut-être eu plus de couilles à se lancer à corps perdu dans l’aventure, dans la mesure où il y avait certainement un peu moins de concurrence.
A noter tout de même que les morceaux que vous pouvez entendre sur notre MySpace ne sont que les prémix faits en autoprod chez moi, et le passage en studio pro pour le mix et mastering final donne un rendu bien plus pro et convainquant que ce qu’il y a sur le MySpace (un gros boulot a été réalisé à ce niveau, la différence est tout simplement étonnante. D’ailleurs, au passage, pour les musicos de la région Sud, je vous conseille les studios du label ELP RECORD, juste à côté de Toulouse).
D’où l’idée tout de même que certains Labels devraient ne pas être trop indifférents au potentiel de cet album.
Le fait d’être 7, et bien...disons que...c’est comme ça. On ne pourrai pas jouer cette zik si on était moins, sinon ce serait autre chose.
Pour l’anglais, et bien, on est Français, donc on chante un minimum en Français, cela va de soi, sans être chauviniste non plus.
C’est compliqué hein !
Lol !
Le fait d’être 7, et bien...disons que...c’est comme ça. On ne pourrai pas jouer cette zik si on était moins, sinon ce serait autre chose.
Pour l’anglais, et bien, on est Français, donc on chante un minimum en Français, cela va de soi, sans être chauviniste non plus.
Eh, c’était pas une critique, juste une constatation !
Juste deux questions : vous faites combien de concerts par an pour l’instant ? Et rémunérés à quel niveau ?
Hihi, t’inquiètes, j’avais pas pris ça comme une critique. C’était juste pour expliquer qu’on est conscient que ce grand nombre peut être un handicap.
Pour le nombre de concerts, ben l’année dernière on en a fait une vingtaine, la plupart pas forcément rémunérés. La plupart du temps, la rémunération officielle va plutôt à notre ingé son puisqu’il est intermittent, parce que sinon il est obligé de tourner avec d’autres groupes (en ce moment il tourne avec les STEVO’S TEEN si tu connais).
En fait on a bouclé la formation musicale il y a 1 an et demi, donc on a commencé les lives un peu plus tard.
Mais en gardant la même disponibilité limitée liée au fait qu’on bosse à côté, on aurait quand même pu en faire au moins 2 ou 3 fois plus.
C’est un peu le même principe, quand tu bosses à côté, t’as forcément moins de temps pour prospecter pour des dates, c’est pour ça qu’il est temps qu’on délègue.
Ben ça alors, je pensais que plus de personnes se sentiraient concernées par ce sujet non ? Un groupe qui pousse un peu l’affaire arrive forcément à un moment devant ce genre de choix ou réflexion il me semble.
Je serai bien déçu de comprendre par là que les 3/4 des musicos qui trainent sur ce site on pour seule ambition de rester coincés dans leur petite cave de répétition...
Petit UP !
Ben chui embêté, je t’avais fait une super longue réponse (mais alors super longue, hein, et bien argumentée et tout et tout) et puis "pouf", le message il a disparu sur une mauvaise manip’…
J’va essayer de trouver le temps pour m’y recoller avant de partir en vacances…
hihi, c’est pas grave...
Mais c’est vrai que je trouve ça bizarre qu’il n’y ait pas plus de monde qui se sente concerné...
Ou alors tout le monde s’est barré en vacance effectivement.
Bon j’ai pas tout lu mais c’est une histoire de calcul. Pour que ça le fasse un minimum il faut vous assurer au moins un "smic" par mois à chacun. Donc environ 7000 euros par mois puisque vous êtes 7. Le calcul est vite fait, pouvez-vous les assurer?
Si tu pense que ce n’est pas possible car tout le monde bosse, est-ce que déjà actuellemnt vous arrivez à obtenir au moins la moitié de cette somme soit 3500 euros par mois?
Si ce n’est pas le cas, mieux vaut effectivement faire avec vos dispos actuelles et sauter le pas quand vous en aurez les moyens et l’opportunité.
Concernant les tourneurs, il est bien évident que s’il ne vous assure pas ce minimum de revenu il ne peut pas exiger de vous une totale disponibilité. (il faut bien manger quand même). A moins qu’il réponde à cette exigence.
Maintenant ce qui peut-être envisageable c’est de signer avec plusieurs tourneurs (donc refuser les contrats d’exclusivité). Et voyez si à partir de là vous avez suffisamment de date pour vous lancer. Car précisons quand même que : peu importe la qualité du CD, à moins d’un coup de moule godzillesque qui vous fait vendre 500 000 album d’emblé, ce n’est pas la vente des disque qui vous fera vivre.
Salut, merci pour ta réponse tout à fait pertinente.
Concernant les tourneurs, il est bien évident que s’il ne vous assure pas ce minimum de revenu il ne peut pas exiger de vous une totale disponibilité. (il faut bien manger quand même)
Je suis bien d’accord là-dessus. C’est sur ce point de départ tout de même que je base un peu ma réflexion.
Le pb c’est que pas mal de ces gens pensent systématiquement qu’à la base les musiciens sont des branleurs qui ne foutent rien d’autre de leurs journées, et qui squatent grâce au chômage ou au RMI (bon c’est vrai, j’en connais pas mal qui font ça, lol, mais ce n’est pas une affaire de généralité non plus).
Maintenant ce qui peut-être envisageable c’est de signer avec plusieurs tourneurs (donc refuser les contrats d’exclusivité)
Effectivement, c’est pas si con que ça, sauf qu’il est déjà difficile de trouver un vrai tourneur, alors en trouver en plus qui acceptent la non-exclusivité, là, ça commence à être chaud. Mais du reste pas infaisable.
à moins d’un coup de moule godzillesque qui vous fait vendre 500 000 album d’emblé
Oui, tu oublies aussi le "coup de pouce". Genre un investisseur dans la com et la pub, ça te remplace tous les talents du monde...c’est berk, mais c’est comme ça.
On n’a qu’à viser 250 000 d’abord, on verra ensuite, lol.
Effectivement, c’est pas si con que ça, sauf qu’il est déjà difficile de trouver un vrai tourneur, alors en trouver en plus qui acceptent la non-exclusivité, là, ça commence à être chaud. Mais du reste pas infaisable.
Je sais bien c’est pour ça que si tu n’a pas au moins ça, il me semble prématuré de tout lacher.
Oui, tu oublies aussi le "coup de pouce". Genre un investisseur dans la com et la pub, ça te remplace tous les talents du monde...c’est berk, mais c’est comme ça.
On n’a qu’à viser 250 000 d’abord, on verra ensuite, lol.
A moins que tu ai un plan de ce genre dans ce cas il est évident que vous pouvez foncer. Dans le cas contraire on en revient à la même loterie
A moins que tu ai un plan de ce genre dans ce cas il est évident que vous pouvez foncer. Dans le cas contraire on en revient à la même loterie
Pour l’instant, on n’a pas de plan de ce genre, sinon, je pense pas que j’aurai posté ce sujet...
Je pensai en avant-goût de cela aux Labels.
J’exclus au passage les Distributeurs à la noix auprès de qui n’importe quel groupe va réussir à signer un contrat, obtient effectivement bien ses CD dans les bacs des plus grands magazins, mais finit par se faire mettre parce que ce distributeur avait oublié de préciser qu’il ne ferait aucune com et aucune pub. Ce qui fait que le petit groupe sans notoriété fait choux blanc, et doit retirer ses billes, parfois non sans un certain remboursement envers le distributeur.
Un vrai Label par contre lui travaille avec de vrais distributeurs et tourneurs, et en général prend en charge un minimum la com et la pub. Même pour un groupe assez connu, le bouche à oreille ne suffit pas forcément, alors pour un groupe sans notoriété, je vous dis pas !
Après, effectivement, le fameux coup de pouce dépend de l’envergure du Label, et de son potentiel sur le marché.
Dites-le moi si je me trompe.
Oui en gros c’est le fonctionnement, mais pour en revenir à ta question de départ si vous n’avez ni plan label, ni tourneur ni plan boîte de com, pub… je ne vois pas la nécessité, dans un premier temps de tout lâcher.
Une fois que vous aurez contacté ces sté et que vous avez de quoi en vivre ou potentiellemnt de quoi en vivre, vous pourrez vous reposer la question. Mais tu sais déjà 7000 eur par mois faut les faire.
La question de départ est très terre à terre mais incontournable: est-ce que je peux bouffer avec ma musique? Ou ais-je suffisament de fric pour me taper une année sabatique à ne faire que ça?
cruelle réalité quand tu nous tiens!
Oui en gros c’est le fonctionnement, mais pour en revenir à ta question de départ si vous n’avez ni plan label, ni tourneur ni plan boîte de com, pub… je ne vois pas la nécessité, dans un premier temps de tout lâcher.
Ben c’est un peu le soucis que j’évoquais au départ, à savoir qu’on a certains plans à ce niveau, mais la plupart de ces personnes nous demandent quelque part de tout lâcher si on veut qu’ils bossent avec nous...
Par contre pour l’instant on n’a pas réellement prospecté les Labels. C’est un peu la faille je trouve, mais encore une fois les personnes (management) qui sont capables de faire cette prospection correctement ne souhaitent pas s’y engager tant qu’on n’a pas 200% de disponibilité, ce qui implique donc pour nous de tout lâcher.
Tu vois le topo ?
La question c’est aussi de savoir si tous les managers, tourneurs ou Label fonctionnent de la sorte, ou si on peut espérer trouver des gens qui sachent un minimum adapter leur travail à la situation du groupe, au moins le temps que certaines choses soient plus claires.
Bon, je vous laisse pour le moment, je dois sortir de mon trou pour faire quelques petites choses d’utilité publique.
Je vous reprends ce soir si vous êtes dans le coin.
Merci en tous cas à vous d’avoir apporté votre point de vue sur le sujet.
Ben.
les personnes (management) qui sont capables de faire cette prospection correctement ne souhaitent pas s’y engager tant qu’on n’a pas 200% de disponibilité, ce qui implique donc pour nous de tout lâcher.
Je pense que pour intéresser des professionnels il faut avoir un discours et une approche professionnelle!
Pour ça, il faut se détacher du milieu de la musique. Aucun employeur dans quelque domaine que ce soit ne peut exiger une disponibilité de 35 heures à un candidat au poste, s’il ne te propose qu’un quart temps ou un mi-temps.
Si ces pros (managers, tourneur etc.) exigent une disponibilité totale, certains d’entre eux testent égalemnt la cohérence et donc la viabilité du groupe. A toi d’avoir un propos censé et de faire comprendre que vous êtes prêts à libérer le maximum de temps jusqu’à ce que le projet soit viable.
Même si c’est le groupe qui est en demande, il ne faut pas oublier qu’ils ont leur part de boulot. S’ils veulent pouvoir s’appuyer sur un groupe pour garantir leur booking sans se soucier de son emploi du temps, il doivent lui en donner les moyens.
Pfffffffff… Wallam il m’a doublé, j’avais fait le même calcul… salopiot va !
Le problème, c’est qu’il faudrait vous sautiez le pas en ayant vos cachets de concerts comme unique revenu (bon y’a aussi les tee-shirts, les pin’s, les strings...). Le raisonnement est finalement assez simple. A partir du moment où vous tournez à sept (ce qui ne se discute pas, puisque votre formation sonne nickel comme ça), il faut calculer le chiffre d’affaire net nécessaire pour que vous puissiez vous en sortir chacun individuellement.
Or pour atteindre les 7000 euros nets par mois de Wallam, va falloir en faire des scènes, et des grosses si possible. En plus, si vous sautez le pas maintenant, sachez que la programmation officielle des salles ou théâtres municipaux (qui accueillent la très grande majorité des spectacles vivants pros en France) est déjà bouclée pour 2007-2008 (les plaquettes sortent d’ailleurs dès la fin juin pour la saison qui vient pour allécher les futurs abonnés). Donc, faudra trouver ailleurs (assos, festivals, producteurs ou salles privés...), et attendre probablement le printemps où les rendez-vous s’enchaînent jusqu’à la fin de l’été. Tout ça pour dire qu’il me semble difficile pour vous de trouver suffisament de cachets pour pouvoir survivre, du moins à court terme.
Pour le nombre de concerts, ben l’année dernière on en a fait une vingtaine, la plupart pas forcément rémunérés. La plupart du temps, la rémunération officielle va plutôt à notre ingé son puisqu’il est intermittent
Quand je lis ça, pour moi, concrètement, vous partez quasiment de zéro. Si vous ne faites pas déjà des thunes, comment croire que vous allez en faire plein en seulement quelques mois ? Je connais des groupes amateurs qui font bien plus que ça. Alors de là à ce que vous deveniez pro en sautant l’étape intermédiaire...
Cherchez d’abord à devenir "semi-pro", même si je sais pas trop comment on peut définir ce statut. J’imagine qu’en reprenant le calcul de Wallam, faudrait que vous sortiez un CA de 3500 roros par mois. Ca fait déjà une jolie somme… Je concède que c’est un peu arithmétique comme raisonnement, mais au moins, ça remet les pieds sur terre.
Vous êtes un groupe jeune (un an et demi, c’est pas beaucoup), votre réputation est à faire, alors essayez déjà de vous faire repérer par les grosses scènes et festivals régionaux pour des premières parties.
Et puis z’avez tout votre temps non ? Je sais que vous avez terminé un zoli album de 14 titres autoproduit, tout beau, tout frais, et que ça doit vous gonfler d’espoir, car vous vous êtes prouvé que vous étiez capables d’en faire un vrai. Seulement, c’est pas à vous qu’il faut prouver vos capacités, c’est aux autres : au public d’abord, aux professionnels ensuite.
Tout ça pour conclure que pour moi, vous avez p’tet bien le potentiel, mais pas encore l’assise. Une carrière, ça se construit le plus souvent sur la durée. Reste l’exception. Mais tout le monde ne s’appelle pas les nazes… euh… les naast.
Oui, tu oublies aussi le "coup de pouce". Genre un investisseur dans la com et la pub, ça te remplace tous les talents du monde...
Ah oui, y’a ça !!!!!!!!!! Euh… réflexion faite, joue au loto, c’est plus sûr…
Ben c’est un peu le soucis que j’évoquais au départ, à savoir qu’on a certains plans à ce niveau, mais la plupart de ces personnes nous demandent quelque part de tout lâcher si on veut qu’ils bossent avec nous...
C’est l’asso qui se charge de vous qui vous demande ça ? Ben j’ai qu’une chose à dire : change d’asso. Faut arrêter le délire… Ne vous faites pas bourrer le mou, vous restez libres de vos choix.
Sinon, j’ai rien de plus à rajouter à ce que dit tout à fait justement plus haut ce salopiot de Wallam, qui arrête pas de m’enlever le pain de la bouche.
Reste l’exception. Mais tout le monde ne s’appelle pas les nazes… euh… les naast.
Pfffffffff… Wallam il m’a doublé, j’avais fait le même calcul… salopiot va !
Ben pas tout à fait car j’avais en effet oublié de préciser 7000 roros NET. Donc ça fait largement plus
D’autre part, comme dit flamel il faut penser à la promo du groupe dans un 1er temps. Vous avez fait un album… qu’allez-vous en faire? Avez-vous un matos promotionnel en conséquence?
Par exemple nous (j’en profite pour faire ma pub ) On vient de sortir un 5 titres. Avec un autre groupe du coin et un parisien, on a décidé de faire la scène bastille (le 14 septembre)
http://www.myspace.com/tousalascenebastille re
et d’inviter le maximum de pro pour le concert. Faire cet évènement nous permet de contacter les presses locales en proposant une grosse actualité genre concert pour la sortie du CD et démarcher les distributeurs locaux etc. Et je rappelle que nous nous n’avons qu’un 5 titres promotionnel et peu produit. Pour la sortie d’un album (ce qui est votre cas) faut doubler le taf.
Je précise que c’est un gros coup de poker, le bouillon nous guette
Vous êtes un groupe jeune (un an et demi, c’est pas beaucoup)
Euh...oui, on va dire au niveau effectif final ça fait 1 an et demi. Par contre le groupe existe depuis 1998, ce qui nous a permis tout de même de faire mûrir tout ça un minimum y compris pour la scène.
Mais je te l’accorde, ça fait que depuis 1 an et demi qu’on a la formation qui nous permet de jouer en live tous les morceaux de l’album.
Je sais que vous avez terminé un zoli album de 14 titres autoproduit, tout beau, tout frais, et que ça doit vous gonfler d’espoir, car vous vous êtes prouvé que vous étiez capables d’en faire un vrai
Ben à vrai dire cet album me ressort un peu par le nez, lol, ça fait bientôt 3 ans que je suis dessus (ce serait trop long à expliquer, mais on va dire que le fait de bosser à côté n’a pas aidé, et puis il y a eu l’apprentissage de la MAO, et plein d’autres aléas du direct qui ont fait que...etc...).
Et pour moi un album terminé est un album auquel le public a accès, on fait pas ça que pour nous, le but est de le faire partager aux gens.
Donc nous sommes effectivement plein d’espoir par rapport au potentiel qu’il représente (oui, un vrai album 14 titres qui + est est tout de même un argument de poids non négligeable n’est-il pas ?), mais on sait tout aussi bien qu’il ne s’agit pas là d’une finalité mais plutôt d’un point de départ...
Par rapport aux concerts gratos, c’est effectivement un pb classique que rencontrent beaucoup de groupes actuellement. Après, il faut savoir négocier, c’est vrai, mais un groupe sans grosse notoriété, même s’il a des arguments de taille (bonne prestation scénique basée sur un set un minimum concistant) se fera relativement piquer la place par un groupe peut-être moins top mais que ça ne dérange pas de jouer gratos. Je sais que c’est un autre débat qui a déjà fait fureur il fût un temps dans les cahiers de Zikinf, mais ça reste d’actualité.
Un groupe qui n’a pas joué beaucoup et sans notoriété qui semble sortir de nulle part donc se fait un peu lincher lorsqu’il demande un cacheton. Parfois le fait de demander un vrai cachet influence aussi le gérant du lieu sur le fait qu’il faut prendre le groupe au sérieux, mais la plupart sont déjà bien vaccinés contre ça, lol.
Donc tout comme tu proposes de ne pas brûler les étapes, il faut bien démarrer avec un minimum de souplesse à ce niveau si on veut pouvoir jouer un peu.
Et pis, le loto, ben, c’est le loto quoi !
D’autre part, comme dit flamel il faut penser à la promo du groupe dans un 1er temps. Vous avez fait un album… qu’allez-vous en faire? Avez-vous un matos promotionnel en conséquence?
En fait, l’assos dont je vous parle c’est le Kollectif Rakan. Ce ne sont pas non plus des manchos, ils ont su faire sortir de l’ombre le groupe ’10 rue d’la madeleine’ qui tourne vraiment pas mal (avec quelques touches au states notamment avec une récompense il me semble pour leur clip animé).
Vous pouvez y jeter un oeil ici :profile.myspace.com/index.cfm?fuseaction=user.viewprofile&friendid=20076659
Dans le cadre de l’assos, des plaquettes et un CD avec les 3 groupes de l’assos sont prévus normalement afin de faire un tir groupé et montrer un minimum de base structurée autour de ces groupes. La diffusion de ce CD est ciblé sur les gros bonnets justement.
Et on est en train de travailler sur tout ce qui est visuel lié à la com d’ailleurs.
Il est effectivement prévu à terme de faire tout comme vous une soirée évènement autour de la "sortie" (ben oui pas vraiment une sortie vu que le but est d’attirer des gros bonnets de Labels pour pouvoir le sortir cet album justement) avec de belles invitations à l’attention de nos chers amis des hauts pouvoirs du milieu musical.
Tu vas me dire que finalement, c’est pas mal puisqu’on est en train de mettre en place ce qu’il faut, et que ça rejoint relativement vos points de vue.
Reste à résoudre tout de même le pb du côté financier lié peut-être étroitement à notre disponibilité et à l’intermédiaire proposé par l’assos.
Je pense que, tout comme vous l’avez proposé, faire les comptes sur le "chiffre d’affaire" à dégager pour une année pour que le projet soit viable de lui-même est finalement la meilleure solution pour parler concrètement. Certains du groupe prendrons peut-être conscience qu’il faut donc bien réfléchir avant d’agir (désolé, ça fait 6 ans que je bosse en entreprise donc j’ai tendance à réfléchir en conséquence...lol).
Au passage, je suis allé écouter par curiosité ton groupe. C’est de loin mon préféré des 3 de votre soirée prévue tu vois...Même si je ne suis pas Rock pur et dur, je dois admettre que ça sonne bien. Bon boulot aussi de votre côté donc ! En espérant que cette soirée porte ses fruits…
Merde, j’ai pas fait gaffe, j’ai mis 2 grosses tartines bien à la suite.
Je vous souhaite bien du courage pour lire tout ça.
Donc tout comme tu proposes de ne pas brûler les étapes, il faut bien démarrer avec un minimum de souplesse à ce niveau si on veut pouvoir jouer un peu.
Que vous vouliez être souples ou pas, c’est votre choix. Qu’un groupe joue gratos ou pas, c’est son problème. Je constate juste que ça ne fait pas bouillir la marmite.
Après, je crois que ce débat ne serait pas le même si vous n’étiez que trois membres : c’est quand même plus facile de sauter le pas. Pour moi, ça va être votre principal défi à relever : générer suffisamment de thunes pour vivre à sept sur la bête. Si on reprend bêtement les hypothèses chiffrées déjà faites : vous devriez sortir un CA net de 84000 euros par an. Et je parle bien en net… J’imagine bien que vous devriez payer des charges, et puis les frais, etc… Renseignez vous là dessus et refaites un calcul, un vrai. Ca risque de vous donner le tourni...
Merci pour le compliment ben&basse
Bon ben tu as une vision assez claire du chemin à parcourir, vous avez une asso qui vous suis, un bel album à mettre en valeur "ya plus qu’a" à présent ce n’est plus qu’une histoire de fric. Mais avec de la niak, comme tu semble en avoir y a pas de raison, qu’au pire des cas, vous fassiez un bon bout de chemin et que dans le meilleur...
Oué, l’a raison le gars qui joue sur une Gibson (nul n’est parfait) : le plus important après tout, c’est que vous ayez foi dans votre projet et que vous vous battiez comme des chiffonniers pour le mener à bien.
Question thune, on ne pourra jamais se mettre à votre place : un jour ou l’autre, il faudra de toute façon que vous tentiez votre chance. Au vu des quelques réflexions peut-être hasardeuses de ce thread (moi, j’ai pô la science infuse), c’est à vous d’estimer si c’est aujourd’hui le bon moment.
Mais tu va laisser ma fils de gib tranquille salopiot
Bon, et bien merci en tous cas les gars pour avoir donné votre point de vue.
C’est important pour nous d’avoir de vrais points de vue de l’extérieur, vous savez ce que c’est, quand on a trop la tête dans le guidon, on finit par se manger des murs...
Je pense que le reste de la discussion se fera avec le groupe, en ouvrant effectivement sur du concret, à savoir les réelles possibilités d’assumer un pécule suffisant pour qu’on ne soit pas à la rue, sachant qu’être à la rue ou trop limité va forcément nous freiner aussi dans notre avancée (oui, on sait très bien ce que coûte du bon matos au niveau de la maintenance...un budget non négligeable à inclure dans ce pécule...).
Ben.
Salut Ben,
Sacré dilemne, n’est-il pas… Je ne me suis jamais posé la question à ce point car je ne suis jamais allé aussi "loin" dans la musique, sauf dans mes rêves. Donc impossible de me prononcer vraiment.
Mais ce que je crois, c’est que le choix de l’une ou l’autre solution doit se faire de manière collective. Abandonner son taf, ça n’est neutre pour personne. Choisir de tourner à fond, ça signifie probablement pour certains des "sacrifices" personnels, ou plus politiquement correct des GDD (gestions délicates de priorités).
Je ne peux que vous encourager à aller plus loin, ça le vaut plus que bien. Mais comme tu le dis :
tourner à fond (c’est à dire n’importe où, n’importe quand dès qu’on trouve quelque chose) est le SEUL moyen d’être crédibles auprès des Labels afin de les accrocher comme il faut, quitte à se foutre dans une vraie galère au niveau financier.
qui va forcément à l’encontre de ça :
il est possible d’adapter un minimum pour un temps notre façon de travailler et de démarcher à la situation actuelle, c’est à dire qu’on peut très bien jouer dans toute la France en utilisant d’une part à fond les week-end, et régulièrement en semaine en coordonnant notre disponibilité de prise de jours (RTT ou vacances).
Je ne sais pas vraiment, mais j’ai tout de même l’impression que pour faire de la musique son métier, il faut mettre beaucoup de choses de côté. Je ne crois pas qu’utiliser à fond "les week-end et les RTT" vous permette de percer comme vous le souhaitez. Mais s’il y a trop de décalage entre la motivation et les objectifs de chacun, vous ne déciderez pas entre les deux. Vous devez prendre une "décision de groupe", et l’assumer ensemble.
Allez, biz.
Juste par rapport au "Budget"...
On ne peut pas calculer sur la base d’un smic, lorsqu’on parle concerts...
Mieux vaut calculer sous la forme de cachets intermittents, puisque c’est le statut adéquat pour cela.
Pour aller vite, il faut 507 heures soit 43 cachets en 10 mois et demi, soit une moyenne de 4 par mois. Au plus bas, un cachet c’est 70 euros net, soit charges comprises 150 euros tout mouillé.
Pour 7 gugusses, sur un mois, ça fait un budget de 4200 euros.
Pendant les 10 mois et demi en question, tout le monde galère !! En effet, on peut considérer toucher 280 euros en moyenne net par mois par zicos. A cela vient se complèter d’éventuels autres revenus (assedics, ’tits boulots, RMI).
Une fois les 10 mois et demi écoulés, on devient intermittent, et là, on gagne le smic ou plus suivant la hauteur des cachets...
Ca change énormément de données !!
1° Au revoir l’année sabbatique : la carrière d’un groupe s’étale sur bien plus d’un an ! Il faut se "jetter à l’eau", ce qui n’empèche pas de prendre bouées, masque palmes et tuba avant de se mouiller… En bref, mettre de la thune de côté, Bosser à donf 1 an pour percevoir de l’assedic etc...
2° Rien n’oblige à ce que ce soit un projet de groupe ! C’est une décision que l’on peut prendre à titre individuel, en prévoyant de jouer dans d’autres groupes, donner des cours, devenir roadie etc...
3° en soi, le budget n’est pas si énorme (pour 4 zicos, on tombe à 2400 euros par mois), c’est la régularité de ce budget qui est dur à réaliser. Le contrebassiste qui joue avec moi a râté son intermittence à un jour près ! Vu qu’il avait fait un max de dates il y a 10 mois et demi, il lui manque désormais 16 cachets avant la fin septembre… dur dur....
4° Le budget salaire n’est rien comparé aux autres budgets (booking, promo, production, transport etc...), d’autant plus que certains organismes (adami, spedidam etc...) peuvent intervenir sur les salaires dans le cas de projets ponctuels.
5° la paperasse est énorme ! pour l’employeur mais aussi pour l’employé. être intermittent, c’est apprendre à ranger ses affaires.
6° se lancer dans l’intermittence en ne comptant que sur un seul groupe est suicidaire sans l’appui d’une structure pro clairement identifiée. Il vaut mieux prévoir d’autres groupes pour effectuer des cachets, ou d’autres activités (spectacle enfant, arbres de noel, tech son ou road etc...). Sans compter que la désillusion peut être grandre et perdre un max de copains en route, par frustrations ou manque de recul.
Une question :
Tous les artistes qui vivent (plus ou moins bien, j’y comprend aussi les grosses pointures) sont-ils tous intermittents ? En gros, est-ce que seul le status d’intermittent permet de percevoir légalement un salaire en tant que musicien ?
Je demande ça parce que je trouve que si c’est le cas, c’est un peu un piège à con. Je connais certaines personnes qui, depuis qu’elles ont acquéri ce status, on dû complètement revoir leurs priorités musicales, et la plupart se sont perdues à devoir jouer dans des petits groupes minables de baloches qui n’ont rien à voir avec leur aspiration musicale à la base. A la fin ça donne des musicos aigris et pleins de regrets d’avoir trahi leur vraie âme de musicien.
En gros, on finit par vivre pour rester dans les normes demandées par ce status plutôt que réellement vivre de sa propre musique.
Donc à devoir jouer dans plusieurs groupes comme le propose Bertrand &..., ça revient à tourner au ralenti avec le groupe avec lequel on voudrait vraiment avancer. Finalement, on revient à la même situation que celle dans laquelle je suis actuellement, c’est à dire une activité pour gagner ma vie avec à côté, mon groupe de musique. Sauf que mon boulot actuel, lui, me rapporte bien plus que si j’étais intermittent (en sachant aussi que je ne suis pas sûr que de jouer dans d’autres groupes en parallèle me laisserait forcément plus de disponibilité pour mon vrai groupe que le boulot que j’ai actuellement)...
Donc là...
Même si ce status est supposé être une sorte de support à l’intégration sociale d’un musicien, je trouve qu’à terme il finit par couper toute vraie liberté musicale, et donc n’est pas un bon fertilisant pour la culture.
Vous voyez ce que je veux dire ?
Ou pas ?
Oui, je comprend bien...
L’intermittence n’est pas le seul statut possible. Tu peux aussi être en profession libérale, ou salarié (il fût un temps ou il existait quelques groupes en emploi jeunes).
Néanmoins, le statut d’intermittent reste le mieux adapté, même après les coupes sombres effectuées ces dernières années par le medef.
On pourrait citer exemples et contre exemples sur ce que tu viens d’écrire. Oui, il existe des zicos qui sont passés dans "le côté obscur de la force", pour assurer leur statut… Mais il existe aussi énormément de zicos qui savent gérer la chèvre et le chou, travailler leurs projets artistiques et bosser sur des plans honnêtes pour assurer le statut.
Après, je ne suis pas d’accord avec toi, quand tu penses que le statut provoque des musiciens "aigris".
En formulant l’hypothèse que ce statut n’existe pas, on retrouverait certainement autant de zicos, qui -par facilité- feront un max de balloches, ou cours de gratte, ou autre, car ça reste forcèment plus facile à vendre qu’un groupe de compos, et ce quelquesoit le statut.
Regarde le nombre de photographes aigris qui ne font plus que des photos de mariage. Ils ont pourtant un jour fait le choix :
la clim dans la voiture et les vacances en guadeloupe ===> photos de mariage et de communion
405 pourrie et vacances chez tonton ===> photos artistiques
Evidemment, certains s’en sortent bien en faisant que ce qu’ils leur plaît. Dans mon cas, j’en suis à 2/3 je me marre, 1/3 j’en ai marre.
Sans compter que de jouer dans d’autres groupes, ou mener d’autres projets ouvre aussi l’esprit. Je fais une dizaine de dates "les 50 ans du rock", ou je dois chanter trust, telephone, M etc… C’est pas une énorme passion, mais 10 jours par an, j’apprends un tas de trucs. Et je peux t’assurer que mon groupe de compos m’occupe largement plus que 35h/sem.
Sauf que mon boulot actuel, lui, me rapporte bien plus que si j’étais intermittent
Bah mon Ben, tout est dit ou presque...
Après, à toi de choisir si tu franchis le pas… ou pas.
Bon courage.
Salut!
y a une baille que je ne fus ici, dis!
En lisant ce fil qui m’intéresse, car moi aussi je rêverais d’une carrière de star, et sans vouloir dissuader quiconque de quoi que ce soit, il me vient cette question :
Ou sera encore le plaisir quand tout devient calcul et casse-tête?
Les soucis d’argent finissent souvent par le tuer, non?
Comment dire...en fait je ne rêve pas d’une carrière de star (enfin si, comme tout le monde j’aimerai que tout ça fonctionne un minimum).
Le plaisir reste là, s’il s’en va, c’est que tout ça n’était qu’une simple erreur de parcours, et que ta passion première n’était en fait pas la musique.
En fait, quand on joue, on s’en bat l’os de tout ce casse-tête et ces calculs.
Peu importe ce qu’il y a à côté, quand tu joues, tu joues.
Par contre, pour pouvoir exprimer à fond sa liberté naïve ou son bien être (ou mal-être pour certains) flottant de musicien, alors il paraît important que le reste autour soit un peu moins improvisé.
Sinon, tu restes dans ta cave, et tu fais des petits concerts par-ci par-là. Mais pas de quoi en vivre.
La musique a beau être pour moi une raison de vivre, j’ai un peu plus d’ambition que d’être un simple musicien vivant sous un pont...
Et si tu vis dans le même monde que moi, il faut un minimum être sensé et un peu réfléchir avant de sauter dans le ravin.
Voilà le comment du pourquoi de toute cette réflexion.
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