A partir ou tu paie pour eviter au label de chercher les talents, je pense que c’est une arnaque.
Tout benef pour le site.
La sueur et des larmes c’est la devise qu’il faut pour percer a mon avis.
Je me suis fait plus ou moins la même réflexion, payer pour qu’un type "pro" écoute tes morceaux….
Qu’on se paye un manager qui va s’occuper de tout c’est à dire la communication et le marketing, je comprends, mais là le concept m’échappe
le monde impitoyable du showbiz!
Ouais. Sinon y’a le monde de la musique qui est pas mal aussi.
Blague à part; à une époque j’hésitais à filer du fric à groover, ton témoignage me fait penser que j’ai bien fait de m’abstenir: ça n’a pas l’air de mener à quoi que ce soit, de valable.
Mais chacun fait ce qu’il veut, c’est vraiment une question de priorité: perso je préfère élaborer mon projet tout seul dans mon coin et filer à Thomann le fric que je gagne en jouant pour compléter mon matos et peaufiner mon son, et certainement pas payer des mecs dont l’avis ne m’intéresse pas et qui ne me seront d’aucun secours pour aller jouer ici ou là pour faire un peu de cachet. A un moment j’ai changé mon fusil d’épaule en refusant désormais un monde virtuel, celui d’internet, je regrette pas du tout et jamais je reviendrai en arrière. En fait je considère même qu’il y a une sorte de démarche politique à refuser ce bordel, le "showbiz" comme tu dis. Tout cela en fait est profondément ridicule, surpeuplé d’individus totalement dénués de sensibilité artistique, comme les blaireaux qui " insistent trop sur la prod alors qu’artistiquement ils ne sont pas intéressés" (lol).
Les pires, quasi méchants et irrespectueux sont sans contest et de loin les français, à éviter...
Même les frenchies habitants au canada sont à chier - une fois j’avais contacté la prod de Corneille j’ai jamais eu la moindre réponse.
Les français ayant ici un peu de boulot (ne serait-ce qu’un peu), te snobent comme pas permis et là aussi pour la plupart ne répondent jamais.
Chez les musiciens c’est pareil. Enfin certains pas tous mais beaucoup quant même surtout chez les compositeurs ayant accès à la post prod. Là aussi à chier.
Mais j’en connais des cool parmi ceux qui trainent sur les forums.
En revanche chez les Français le seul qui ait été cool c’est bien le regretté William Flageollet sauf que lui bin… c’était un mixeur avant tout.
J’ai aussi une bonne relation avec Pascal Garnon après l’avoir sollicité pour un avis sur mix (payant).
Là pour le coup c’est comme toi : j’ai payé le site… promixlive je crois. Tu as le choix entre 3 ingé son/producteurs sauf si ça à changé depuis.
Je crois que Dominique Blanc Francard est super cool également pour l’avoir eu une fois ou deux en échanges mails.
Par contre et là c’est vraiment du lourd, les anglo saxons sont absolument monstrueux. Ils répondent toujours et même les plus connus - je parle des ingés son.
Du temps où je communiquais avec Al Schmitt et Steve Genewick, j’avais une réponse des fois instantanée et toujours en moins d’un jour.
J’ai même correspondu avec l’ingé du groupe Big Big Train dont le chanteur est DCD en novembre d’un truc vraiment à la con ! (je ne le savais pas lorsque je lui ai écrit). Le mec était en plein deuil et me répond et échange.
Les fren-chies ont un véritable problème.
Même Pascal me disait qu’en France ya vraiment beaucoup trop de cons qui dès qu’ils ont un peu de visibilité sociale se la pètent comme des crevards - y comprit chez les artistes - même chez les mauvais qui devraient tout faire sauf ce job - et lui aussi à fait le parallèle avec les engliches.
Par contre et si tu veux bien, je veux bien écouter ta prod. Sans quoi pas de souci si tu déclinais - vraiment.
Après si tu as eu des avis surtout sur la prod je crois que c’est lié à notre époque où tous veulent du tout cuit tels des assistés et/ou des enfants gâtés pas bien finis dans leur petite caboche. Trop satellisés par la coke aussi c’est possible.
Ils sont désormais tous habitués à ça et les plus vieux, ceux qui étaient là dans les 70’s et 80’s sont à la retraite ou sur le point de l’être voir, carrément convertis à cette époque à la con que nous traversons.
Très peu sont ceux qui investiront des billes dans de la prod et si ils le font c’est pour des jeunots de 20 ans et moins.
Ça par contre ça n’a pas tellement changé si ya un énorme coup de coeur de la part de la prod / label / major - enfin bref je t’explique pas tu sais déjà tout ça …
.
Oui, je comprends tout a fait ton point de vue, je voulais juste me faire ma propre idee sans forcement en attendre grand chose. Le monde de la musique a change, le système aussi, a l’époque quand je démarchais les labels, je savais a qui j’avais affaire, maintenant ça peut être tout et souvent n’importe quoi.… C’est vrai que depuis 20 ans environ, il y a toute une économie parallèle qui s’est développe et qui vend souvent du rêve a des prix exorbitants! Groover, au final vend le contact, qui ne répondrait jamais si tu les contactais directement, après ça peut paraitre absurde de payer pour se prendre un avis offensant dans les dents qui n’est pas le but de la démarche, puisque celui ci est de trouver des collaborateurs.
A partir ou tu paie pour eviter au label de chercher les talents, je pense que c’est une arnaque.
Alors, faut pas être naïf, on n’est plus dans le modèle avec des mecs qui cherchent des talents. Déjà, ils cherchent d’abord un produit, c’est à dire un son, un style, un personnage et surtout… une image.
Ensuite, ceux qui arrivent un peu à se faire connaître ont investi beaucoup d’argent… en vidéos, en influenceurs, etc...
Sinon j’ai écouté le morceau… la compo est plutôt cool, avec une ambiance originale, mais c’est trop linéaire, la grille d’accords on la comprend vite, on attend donc une surprise musicale mais elle ne vient pas, du coup les 4’50 paraissent loooongues.
Mais surtout le mix la rend pas agréable a écouter. Le plus gros défaut: la réverb sur les voix, impossible de capter le texte, pourtant j’ai un bon casque. Mais l’instru manque également de clarté, bcp de pistes, mais rien n’est réservé en fréquences, tout se mélange du coup, malgré l’utilisation du pan, ça fait un peu bouillie. Et je suis d’accord pour la cymbale...
Tu me dois 1 €
ouai grossomerdo j’ai le même ressenti que Dan avec un côté très années 80 pour ce qui est de l’ambiance générale et qui ressort vachement.
J’en remettrai une couche concernant le texte : on est en France et le texte est vachement important et là il est difficilement intelligible.
Sans quoi effectivement et même si c’est une démo qui comme tu le dis ici appelle à des collaborations et donc paufiner le tout, tu aurais franchement intéret à utiliser des boucles MIDI comme celles que l’on trouve chez Toontrack afin d’avoir une drum impeccable.
C’est important la drum - presque autant que le Lead voir même dans certains courants musicaux aussi important.
Avec des boucles midi tu n’auras rien à faire à part un peu d’édit et surtout ça groovera à mort même si tu n’utilises pas les banques de sons Toontrack.
Pour résumer c’est clair que dans un sens, tu t’es un peu placé dans une situation où tu donnes le bâton pour te faire taper avec car vu le peu de diplomatie de certains, ces crétins en on profité. D’un autre côté c’était déjà le cas bien avant notre époque donc là aussi rien ne change finalement.
J’ai bien aimé les grattes et là encore parce qu’elles sont bien, la nécessité d’avoir une section rythmique qui emporte le tout devient encore plus importante.
Bref tu changes ta drum, tu refais le mix voix et ça tient la route. Finalement c’est pas grand chose pour avoir un truc plus propre.
EDIT - je suis en train de parcourir ta page youtube et du coup je comprends mieux certains choix de rythmique lorsque tu places des extraits de concerts auxquels tu as assisté.
Franchement ya des choses bien et dans tes prods et dans tes reprises avec un timbre de voix très sympa. Pas toujours 100% juste en revanche mais comme c’est rock ’n roll ça passe. Perso je trouve ça dommage mais je suis un teigne avec les vocalistes.
Je sais qu’il y a des trucs à revoir mais je me plains pas, sur les 50 contacts effectués, il y a 3 labels qui ont montré de l’intérêt, c’est juste un retour d’expérience que je faisais. Il y a juste que je notais que si artistiquement, la personne n’aimait pas, la prod même parfaite n’y aurait rien changé et qu’au final si une personne n’adhère pas, tu t’en fous de ses critiques...
Les goûts et les couleurs...
ouai…
(aparté) d’un autre côté je me demande toujours face à une telle phrase où est la limite entre la vérité qu’elle sous entend et son côté réponse à tout circulez ya rien à voir
la prod même parfaite n’y aurait rien changé et qu’au final si une personne n’adhère pas, tu t’en fous de ses critiques...
Et pourtant ça change beaucoup de choses, un bon mix sublime les titres, c’est comme avoir un bon zicos ou un zicos qui suit mais qui ne prend pas la place qu’il devrait prendre, du coup ça rend le morceau plat au point de pas y trouver beaucoup d’intérêt et du coup ça change tout.
L’intérêt d’avoir un bon mix et donc un bon enregistrement, c’est de pouvoir aussi prospecter chez les radios locales qui pourrait être emballées pour une diffusion voir une petite interview et présentation de l’album, la prospection c’est du boulot mais c’est indispensable de la faire avec un support de qualité...… et puis y’a pas de mystère, faire beaucoup de live
Oui je suis d’accord, le live c’est ce qui peut faire la différence et c’est ce qui expliquera le mieux ce que tu fais.
il y a 3 labels qui ont montré de l’intérêt
Alors tu vas avoir un contact, qui après t’avoir dit "c’est vachement bien ce que tu fais", va assez rapidement enchaîner sur "va falloir investir dans une maquette avec des professionnels, parce que là, ça va pas du tout". Et là ils vont te faire l’éloge d’un studio pro avec des supers ingés sons toussa, pour la modique somme de… (en général entre 5K et 15K€).
L’étape suivante consistera à te faire "investir dans la promo", et là ça commence par la vidéo (même ticket d’entrée à peu près, mais ça peut monter bien plus haut), et pour le reste, y’a différent packages, ça chiffre vite (j’ai un pote qui a investi plus de 30K€).
Et quand tu vas t’étonner que ce ne soit pas eux qui payent, ils vont te rire au nez, en t’expliquant que déjà, tu vas bénéficier de leur réseau, de leur conseils, etc… et tout ça gratuitement hein, c’est déjà super cool de leur part (mais c’est parce qu’ils croient en toi).
(j’ai un pote qui a investi plus de 30K€).
L’autre jour j’entendais l’histoire d’un groupe qui a mis 20.000e dans la prod de son album, "avec le producteur des Beattles". Comment dire?… Bon enfin bref, j’ai éclaté de rire. Les mecs comprennent pas que si ta musique a besoin de 20.000e et du "producteur des Beattles" pour que tu aies l’impression de commencer à vivre qq chose, c’est qu’il y a un léger problème. Je comprends qu’on aspire à la professionnalisation, qu’on veuille essayer de vivre un peu de sa musique, qu’on fantasme sur le showbizz, ça je le comprends bcp moins.
Sinon pour te répondre GD de Boisbaudran, je comprends ta démarche, j’ai fait pareil pour les 2 premiers albums de mon groupe. Ce que je retiens ce n’est pas que j’ai lâché de la thune pour des résultats dérisoires voire risibles, ce que je retiens c’est que j’ai passé du temps, de l’argent, de l’énergie dans qq chose qui n’avait qu’un rapport très éloigné avec la musique, ce qui avec le recul me paraît stupide. Et finalement on n’est pas loin -tout près même en fait- de l’arnaque à base de miroirs aux alouettes.
Mon beauf joue assez souvent, la plupart des week-end, il sillonne la france avec son fourgon, il s’arrête qd il a trouvé un spot, et il joue. Dehors. Il ne rentre jamais les poches vides, il lui arrive de ne pas gagner d’argent mais à ses dires il n’en a encore jamais perdu. Il joue souvent, il est content. Je trouve ça concret.
jme répète mais cette histoire vécue par un de mes meilleurs potes.
un DA chez EMI :
- "Tu veux un article dans les inrockuptibles ? ok c’est 5000 balles et encore avant ça il faut les brosser à mort dans le sens du poil" (je résume)
- Tu veux que ton album marchouille ? c’est 100K€"
- Tu veux que ton album marche ? pas de souci c’est 1 million"
Bien entendu cette histoire reflète ce que le mec est habitué à voir tous les jours au sein de sa boite - rien de plus.
+ 1 avec Sansal et Dan : une prod soignée aide et dans tous les cas il faudra la faire
Oui je suis assez d’accord, ce systeme est plus qu’illusoire, je m’en doutais un peu, mais je voulais l’experimenter pour me faire ma propre opinion et effectivement je pense qu’au final, il n’en sort rien pour l’artiste...Le business actuel est radicalement différent de l’ancien, c’est interessant mais limité.
Après peut-être que comme le dit AZ c’est juste une question de budget: si tout s’achète alors en y mettant le prix on doit pouvoir obtenir ce qu’on veut, personnellement c’est un truc qui me dépasse et qui me paraît en fait très toxique en ce qui concerne la nature même de la production artistique, une sorte de contagion du pire qui se répand à tous les secteurs englobant l’industrie de la musique mais bon, ainsi va le monde (nulle part)
"toxique" c’est peu de le dire - mais vraiment.
Néanmoins c’est une triste réalité.
Mais oui : mit bout à bout c’est en gros ce qu’il faut investir pour assurer la prod de A à Z jusque la promotion et tous les frais que cela implique.
Le million lui c’est vraiment pour viser à grande échelle
En fait j’ai l’impression que c’est juste la logique du marché qui a investi celui de la musique: tout est susceptible d’être considéré comme une marchandise qui se vend et s’achète. Comme illustré par l’anecdote de AZ: tu veux de l’attention? C’est tant. Tu veux un label? C’est tant. Tu veux ceci, cela etc. Là pour moi il y a un problème et à un moment c’est devenu un enjeu de santé mentale de ne pas y participer.
Le business actuel est radicalement différent de l’ancien, c’est interessant mais limité.
oui et non. Oui parce qu’il y a moins de fric et non parce que le mode de recrutement ainsi que les critères qui font que tu es sélectionné eux n’ont pas changé. A part peut-être que l’on veut des jeunes plus maléables et formatés.
Je crois aussi qu’il y a un âge où l’on ne peu plus se permettre d’arriver avec une maquette encore plus si tu as passé la 50taine ; ça fait vraiment pas sérieux ou trop rêveur au choix.
à un moment c’est devenu un enjeu de santé mentale de ne pas y participer.
et encore plus si l’on regarde ce que font les majors de leurs prods destinés à la masse : narcissime poussé à l’extrême, jouissances par tous les moyens possibles et peu importe si ya plus important à faire dans la vie, sex sex sex, culte du corps… bref que des choses à gerber destinées à éloigner les gens des vrais problèmes.
Quant aux textes c’est pour la majeure partie "chérie de t’aime et j’ai grave envie de te baiser"
C’est d’autant plus cher que le consommateur est plus rare et exigent et souvent il s’en fout royalement, donc ça nécessite un matraquage marketing qui coute très cher… La promo a toujours été le gros du budget à toute époque. Quand j’ai signé dans les 90’ avec Pathe/EMI, je savais qu’on allait se faire mettre, le but étant le moins profond possible, mais on a bénéficié d’une promo qu’on aurait jamais pu avoir en indépendant, je parle des grosses radios, tv etc…
aujourd’hui que la promo soit payante, c’est logique mais personne ne peut financer une promo juste “normale” dans les médias qui ont une réelle visibilité. Même faire la 1ère partie d’un groupe peu connu mais international est payant...
Peut être que la musique devrait reprendre sa liberté et virer les intermédiaires, et aller direct au consommateur, comme jouer dans la rue?
Que le consommateur soit plus rare et exigeant qu’avant je demande à voir. Rien que de voir des jeunes écouter du son à travers le HP mono de leur téléphone je me permets d’avoir des doutes là dessus.
Le matraquage marketing à toujours couté cher de tous temps et n’est pas spécifique à notre époque si particulière. C’est même le nerf de la guerre. Et pour le coup, enregistrer un album + mix et master c’est pas le plus cher loin de là. Et encore moins si les artistes savent jouer car on limite les rere et donc le temps passé en stud.
Ce même DA chez EMI : "Florent P à hypothéqué la maison des ses parents afin d’assurer sa promo et à donc arrosé qui de droit"
Le DA expliquait que c’est toujours d’actualité. Le tout est d’avoir le fric.
Peut être que la musique devrait reprendre sa liberté et virer les intermédiaires, et aller direct au consommateur, comme jouer dans la rue?
j’aimerais voir ça mais en france les lieux amplifiés et destinés aux musiciens se sont fait de plus en plus rares. Quant à ceux qui payent dignement encore plus. Avant on avait bien souvent repas + consos de gratuites ET la fiche de paye.
Les majors ne recrutent plus et ne vont plus chercher des nouveaux talents, ils fabriquent eux même leurs “artistes”, il n’y a qu’à mettre W9 pour se faire une idée, on est dans la décadence la plus totale. Le lien des majors avec la musique indépendante a toujours été fragile mais a complètement disparu au début des années 2000 quand ils se sont aperçus que c’était moins cher et plus rentable de fabriquer soi même ses produits ( boys band etc.,,)
Peut être que la musique devrait reprendre sa liberté et virer les intermédiaires, et aller direct au consommateur, comme jouer dans la rue?
Chacun fait comme il le sent. Mais oui, je suis bien d’accord.
Mais y’a pas que la rue qd même, heureusement, même si c’est cool
Mais juste jouer dans des petits lieux, avec un petit cachet à la clé, jouer local (ou pas), s’en battre royalement les couilles du délire des réseaux sociaux, ne pas participer à ça, ne pas essayer de "grossir", "percer" etc, juste proposer une musique "simple", sincère, parvenir à des deal corrects avec les gens chez qui tu vas jouer (jouer gratuitement: non. Si ça doit être ça, tant pis je vais jouer dehors)… bref, se concentrer sur la musique quoi, je trouve ça suffisant, le reste… c’est loin.
C’est un sujet particulièrement compliqué (et surtout très déprimant)
Perso je ne crois plus au live. Ça fait vingt ans qu’on dit que le live c’est l’avenir. Ça l’est depuis qu’on tape sur des cailloux. Oui, la musique est mieux en direct et même en tant que réalisateur d’albums, j’ai toujours été rassuré d’entendre les gens me dire (ou dire à un groupe) : “en disque c’est super mais c’est mille fois mieux en live !!!”. Ben oui. Et encore heureux. Franchement, entendre le contraire serait inquiétant.
Alors le live, oui. C’est mieux, c’est sincère, c’est vivant. Mais comme dit plus haut, le nombre de lieux musicaux, même petits, diminue chaque semaine. La gentrification partout en occident fait que les gens de 35 ans qui achètent un bien immobilier dans une ville ne veulent aucune nuisance. Même dans des villes dont la musique est le sang et l’histoire. Et jouer local est encore pire ; non seulement les conditions sont de plus en plus nulles, mais on est également censés remplir la salle avec nos “amis” d’Instagram. Au moins, en jouant loin de chez soi, la salle sait que c’est aussi à elle d’assurer un minimum de remplissage
Et puis on voit tous beaucoup de live…sur YouTube.
Je sais que c’est une généralité, mais les “gens” préfèrent payer 100 balles pour aller voir une star une fois par an plutôt que de payer 10 balles pour un petit groupe. C’est comme ça. Et ça va être de pire en pire.
Quand j’ai vu le live pathétique de Bruel au deuxième jour du confinement comme si le public lui manquait déjà, j’ai flippé pour des raisons profondes. Voir lady gaga en robe de chambre ou Elton John en slip chanter leur hits n’importe comment, en faisant exprès de désacraliser tout pour trouver leur place dans notre salon sans être trop envahissant mais en faisant partie du décor…
Le monde de la musique change…ou meurt, c’est selon.
C’est un mode d’expression qui est passé de l’art au loisir, voilà tout.
Donc il est dévalué.
La musique, on en a jamais autant entendu que depuis dix ans. Il y en a absolument partout, dans des petites enceintes dissimulées dans les coins du moindre commerce. C’est juste une toile de fond, du papier peint. Le plus criant est de voir la durée de concentration moyenne d’un auditeur quand la musique n’est pas associée à de l’image ou à un produit…
J’ai bossé avec des artistes qui eux-mêmes n’arrivaient pas à rester concentrés sur leur propre titre plus de deux minutes. Aujourd’hui, écouter un morceau de plus d’une minute trente sans parler, c’est considéré comme carrément glauque. La musique peut aujourd’hui devenir aussi gênante qu’un silence, voire plus, dans un contexte social.
C’est mon métier, je ne sais pas vraiment faire autre chose et je n’arrêterai jamais, même si payer le loyer est de plus en plus compliqué. J’aime profondément ça et le fait que ça meure socialement aussi bien qu’économiquement, bon ben je fais avec.
J’achète toujours des micros, des guitares, des effets et des plugins, même si je vois bien que ça ne fait qu’une différence minime.
Petite anecdote : je suis installé dans un immeuble où le hasard fait qu’il y a plusieurs studios, gros et petits. Plusieurs producteurs, inges sons et réalisateurs, eux aussi très gros ou petits.
Et un matin, je croisais un des excellents mixeurs qui avait l’air un peu plombé…il me racontait qu’on gros label venait de lui renvoyer à la tronche ses mixes pour la raison suivante :
Ca sonnait trop bien. Trop disque.
On lui disait “tu sais, aujourd’hui, on préfère bosser des produits qui donnent l’impression que ça a été composé et enregistré sur le coin d’une table de cuisine. C’est plus roots, plus près des gens, tu vouaaaaas…”
Qu’est-ce que vous voulez répondre à ça ?
Donc tout le monde a raison :
-faut plus payer pour que la musique existe, vu que les gens ne paient plus pour l’écouter.
-faut se faire respecter et respecter notre travail en facturant des sommes décentes, sinon tout notre métier de compositeurs, réalisateurs, ingés son ou musiciens part en couille.
-faut plus faire de concerts pour des patrons de salle qui ne lèvent pas le petit doigt et attendent de voir se remplir la caisse du bar.
-faut plus bosser pour des labels qui ne lèvent pas le petit doigt et attendent de vous voir faire le boulot sur internet.
-faut plus se faire chier à mixer vu qu’on écoute sur des iPhone
-faut pas lâcher le morceau parce que nous sommes tous des passionnés.
Beaucoup de “faut pas” qui ne collent pas les uns avec les autres.
Le problème c’est de trouver des “il faut” qui valent le coup.
C’est surtout la créativité qui se meurt à force de monter de la daube en épingle juste pour faire du fric
Combien de reprises ? Combien sont des originaux ?
Il n’y a plus que des reprises parce que les majors se sont dit que la musique actuelle allait s’échanger plus ou moins gratuitement et sans avoir besoin de leurs structures. Ça fait longtemps qu’ils ne raisonnent qu’avec un mot : le back catalogue.
La bonne musique d’antan, m’voyez.
Ca, ils en sont propriétaires et ils en font une culture.
Pourquoi toutes les émissions de télé sont-elles basées sur des gamins de 19 ans qui reprennent du Balavoine, à ton avis ?
Et pourquoi on se dit qu’il n’y a plus rien de bon ?
Parce que comme ça les jeunes écoutent du Balavoine sur lequel ils touchent de l’argent et les vieux, eux, rachètent pour la troisième fois un album des Beatles ou de Veronique Sanson, en vinyle ou en coffret avec tous pauvres inédits qui servent à rien.
Ce qui les intéresse, c’est qu’on pense tous que la musique c’était “avant”
Parce que “avant”, ça leur appartient.
Meme quand on se pense rebelle, on ne pense que ce qu’ils veulent bien qu’on pense.
Ils trouvent leur place dans le traffic, qu’on ne s’en fasse pas pour eux.
Ils sont très, très malins
Il y a une constatation qui fait mal au cul mais réelle: la musique m’intéresse plus comme avant, moins de salles aussi parce que moins de spectateurs, plus beaucoup de curiosité et le temps d’attention réduit… C’est vrai que c’est déprimant, mais sans vouloir rêver, je ne veux pas me laisser abattre même si la situation est proche du catastrophique.
Il reste le hip-hop.
Sujet épineux, à tout points de vue.
En France, je préfère ne pas parler de la chanson ; pas envie de passer pour un troll
Je ne me laisse pas abattre.
Mais il faut reconnaître tout ça.
Ca n’empêche rien, mais c’est sûr qu’il y a des matins où il est compliqué d’aller bosser.
C’est un peu la même chose pour les sujets climatiques
Il y a de moins en moins de créativité parce qu’il n’y a pas de demande. Le public veut de la reprise ou du tribute, quant au business, j’ai envie de dire quel business?
Je te comprends à 100%, j’ai de sérieux moments de découragement même si je me considère comme un “ intégriste” de la musique.
Et bientôt l’électricité à prix d’or pour faire tourner nos amplis et autres babioles..
Les groupes dorénavant accueilleront un membre supplémentaire, celui préposé à pédaler pour faire tourner la Dynamo
Ouais !!!
Mais en même temps, tu comprends, c’est pas grave, paske c’est un loisir.
Alors tu vas payer, meeeeerde !!!
Non mais je ne suis déprimé que parfois, hein.
Comme je le disais, ça ne m’empêche pas de faire ma route.
Mais il ne faut pas oublier que ce qu’on pense profite toujours à quelqu’un, en l’occurrence à l’industrie musicale, même si on croit le contraire.
La reprise, ça les arrange.
Et comme le disait Pierre Desproges quand il s’adressait à un metteur en scène qui ne montait que des pièces de Molière sous prétexte que de nos jours il n’y a pas aussi bien :
“Il n’y a aucune raison logique pour que notre siècle compte moins de talents qu’un autre. La vérité est que vous êtes vautrés dans votre confort et que vous préféreriez crever plutôt que s’ouvrir votre porte au nouveau Molière, au nouveau Racine…vous êtes si vieux dans votre tête que vous faites Molière sous vous !!”
Je pense que vous cherchez des explications un peu trop alambiquées.
N’oubliez pas de prendre en compte que les temps changent, évoluent, alors que ce soit dans le bon sens ou pas peu importe, nos grand parents disaient la même chose quand le rock’n’roll est arrivé sur les ondes balayant Edith Piaf et Maurice Chevalier.
Ce qui changent principalement la donne, c’est l’accès que nous avons aujourd’hui pour écouter de la musique, avant t’écoutais la radio, tu lisais des revues spécialisées en projetant d’acheter le dernier album de ton groupe/chanteur(se) préféré, aujourd’hui t’allumes ton pc et tu as accès à tout, aucune limite donc tu ingurgites jusqu’à ne plus pouvoir et forcément les majors se sont adaptés à cette façon de consommer et c’est normal. Du coup on a tous une responsabilité de ce mode de consommation, comme disait Coluche dans un de ses sketchs: "Quand on pense qu’il suffirait que les gens n’achètent pas pour que ça ne se vende pas".
Faut aussi assumer ça, tout n’est pas la faute de l’autre.
Je lis ce fil depuis le début et c’est très intéressant d’avoir ton ressenti en tant que professionnel.
Pour aller dans ton sens, ma fille ne connaît pas Balavoine, mais elle connaît la chanson qu’a repris Gregory Lemarchal et c’est cette version qu’elle écoute régulièrement et ça me désole.
Je me disais récemment quel intérêt ont les majors à claquer des millions de dollars pour acheter des catalogues entiers (Bowie, Dylan, Springsteen). Le retour sur investissement via les droits risque d’être long. Mais tout s’éclaire, on va être abreuvé de best of, voire comme vous dites, de reprises arrangées et interprétées par des groupes montés de toute pièce par lesdites majors.
Quand aux lieux (resto, bar) ou avant il y avait parfois des scènes, maintenant la mode c’est le karaoke. Aller au resto pour passer un bon moment alors qu’un type beugle ´gabriele ´ en se prenant pour le nouveau Johnny, ou une nana brailler du Céline Dion a faire tourner la mayonnaise que tu as dans ton assiette, je fuis !
Aller au resto pour passer un bon moment alors qu’un type beugle ´gabriellé en se prenant pour le nouveau Johnny, ou une nana brailler di Céline Dion a faire tourner la mayonnaise que tu as dans ton assiette, je fuis !
Je ne pense pas que tout soit de la faute de l’autre.
Et n fait comme nos grands-parents avec le hip-hop.
C’est la marche des choses, ça oui.
Et il y a toujours moyen de s’adapter.
Mais nous sommes tous nés dans un monde où la musique avait une valeur intrinsèque qu’elle n’a plus aujourd’hui. Je pense d’ailleurs que c’est le 20e siècle, qui était une sorte de “déformation” ; ce n’était pas très normal de chanter une chanson en 1972 pour ensuite acheter un château et ne plus jamais rien foutre
Et en ce qui me concerne, ma vue sur les choses n’est pas alambiquée. Je vois ces choses et ces raisonnements “réalistes” ou “commerciaux” tous les jours.
Oui, ils étaient déjà là avant, habillés d’une autre manière. Et Gainsbourg s’en moquait déjà génialement dans “Poupée de Cire, poupée de son” tout en faisant un succès
N’empêche ; rien n’est juste là par hasard et modeler la façon de penser des gens est plus que jamais une prestation très courue pour s’assurer un avenir économique. Ce n’est pas de la parano, c’est juste ainsi.
Le modèle économique autour de la musique avait commencé à changer dans les années 2000, ça s’est accéléré depuis 10 ans, et aujourd’hui il est dominé par les plateformes qui ne rémunèrent décemment qu’une poignée de vedettes, les autres se partageant des miettes même s’ils font 100K vues.
Le live a permis d’entretenir l’illusion d’un modèle pérenne pendant quelques années, et le covid a mis un coup d’arrêt à tout ça.
Mais la musique n’est pas qu’un loisir, c’est comme faire du théâtre ou de la peinture, c’est un moyen d’expression.
Si on regarde l’histoire de l’art, combien de personnes on vécu de leur moyen d’expression au cours des siècles ? Très peu en regard de la population totale. Même des génies sont morts dans la misère.
Comme tu le dis, je crois donc plutôt que sont les années fastes qui ont été des anomalies.
Ca ne veut pas dire qu’actuellement c’est top, oui ça s’appauvrit, mais pour moi ça ressemble à la fin d’un cycle. La demande se lassera fatalement des reprises, des autotunes, des grilles d’accords copiées/collées, elle changera et la créativité, le naturel sera à nouveau recherché.
Le live aussi reviendra en force, c’est juste humain, rester derrière son écran à mater YT ne procurera jamais les mêmes joies que d’être dans une salle.
Peut-être aussi que les plateformes changeront le mode de répartition des abonnements, pour éviter la fuite de leurs catalogues vers des plateformes alternatives, et qu’en complément du live, plus de gens arriveront à vivre de leur passion, plus ou moins chichement.
En gros, pour moi, c’est juste une mauvaise période, qui peut encore durer cinq ou dix ans, mais je ne crois pas que ce soit une tendance irrémédiable. Mais peut-être ne suis-je qu’un incorrigible optimiste .
Le Groover est dans la pomme ?
Si on regarde l’histoire de l’art, combien de personnes on vécu de leur moyen d’expression au cours des siècles ? Très peu en regard de la population totale
Effectivement. Après faut savoir ce qu’on veut:
J’ai un pote bassiste qui dans ses bonnes périodes se fait ses 2 dates rémunérées dans le mois avec un chanteur guitariste, bon, ils roulent pas sur l’or mais ça arrondit plutôt bien les fins de mois, perso je trouve ça suffisant, on fait pas de l’art pour gagner bcp de toute façon.
Pour ma part je trouve qu’effectivement le pub c’est mort, un peu la faute aux tauliers qui ont voulu économiser sur des bouts de chandelle, je connais un pub dans le vieux NICE ils faisaient du live tous les soirs et ils sont passés au grand écran
match de foot, résultat personne….
Après sur un autre domaine ce que je trouve bien
c’est qu’un artiste peut de nos jours s’autoproduire
sans avoir besoin d’un budget de malade pour des sessions studio comme à l’epoque ..
Je cite un exemple et non des. Moindres j’ai eu la chance de côtoyer BBFoot grâce à un ami à une époque où personne ne le connaissait, il s’est auto produit pour le résultat qu’on connaît, après c’est pas un pimpin certes, tout ça pour dire qu’il faut pas désespérer,
de ce que j’ai vu autour de moi y’a toujours moyen de se trouver un circuit de lieux qui paient à peu près correctement. Après c’est sûr qu’il vaut mieux y aller en duo/solo qu’à 4 musiciens, et que dans le lot y’a des terrasses de resto où les gens mangent plus qu’ils n’écoutent mais bon, c’est le jeu.
Oui, tu as tout à fait raison.
Moi, ce qui me peine est que la plupart des projets sur lesquels je bosse ou auxquels je participe sur scène ont une configuration à géométrie variable. La plupart des dates se font en formule réduite.
Je trouve juste ça dommage.
Ce sont les tourneurs qui ont poussé à ça. C’est moins cher et plus simple.
Et c’est vrai que c’est bien aussi.
Mais il y a quelques années, si on était guitare chant basse batterie et clavier, on aurait tout simplement pas fait une date plutôt que de la faire à deux ou trois. Parce qu’on avait bossé. Parce qu’on était contents voire fiers de ce qu’on faisait et on voulait le partager comme on le rêvait plutôt que de toujours l’appauvrir juste pour pouvoir être vus.
Mais il y a avait plus de circuit aussi.
Mais je n’aime pas que le contexte économique ou le confort des voisins justifie des positions artistiques.
Le gros ver oui il est dans la pomme
Au final, il faut arrêter d’alimenter tout ce business parallèle qui vend du rêve et dont on ne voit jamais de résultats positifs.… Le "vrai" business si ça existe encore ne se trouve pas sur des plateformes comme Groover..
Salut GD, je suis tombé sur cette page d’avis à l’instant, merci pour ton retour constructif
Je suis content que tu aies tenté ta chance sur Groover auprès des labels. Le monde de la musique a pas mal changé, et effectivement les labels aujourd’hui sont assez paresseux, ils veulent souvent entendre un produit fini et ne s’investissent plus tant que ça dans la production. Ils vont souvent travailler en licence et distribution, sur la diffusion, sans s’investir sur la prod :/ Je pense que ça explique en partie les retours que tu as reçus sur ta démo.
Je précise que Groover peut donner une expérience assez frustrante quand on contacte uniquement des managers et labels, car une majorité de refus (comme ceux-ci défendent un nombre limité de projets). Je te conseille de ne pas hésiter à retenter ta chance quand tu sortiras le morceau, pour aider à le faire gagner en visibilité auprès de blogs, radios & playlists.
On se bat pour maintenir les prix le plus bas possibles et que ce soit soutenable. Pour l’instant, construire une plateforme, un système et une communauté pareils nous coûte plus que ça ne nous rapporte. Mais notre but c’est d’abord et avant tout d’aider les artistes indépendants à faire connaître leur musique et casser ce mur de la première écoute. On ne peut pas garantir beaucoup plus, mais on contrôle énormément les retours effectués avec une équipe dédiée. On peut noter les feedbacks depuis quelques mois et ça nous aide beaucoup à améliorer la communauté de médias et pros.
En tout cas, si tu as des questions précises, n’hésite pas à nous contacter directement sur support@groover.co ou sur le chat en bas à gauche sur groover.co - On est super dispos
Encore merci pour ton retour,
Dorian, co-fondateur de Groover
Salut Dorian, ce que je trouve frustrant ce n’est pas tant de se faire jeter, mais plutôt d’avoir affaire a des " faux labels" qui te proposent de payer pour ta promo, soi disant disant a hauteur de 50% en sachant pertinemment que les autres 50% investis sont un leurre.… En fait l’argent investi est plus la commission de l’unique personne qui tient le label et qui a souvent beaucoup trop d’artistes sur son catalogue pour s’en occuper sérieusement… C’est ce dérivé que je dénonce, ces "vendeurs de rêve", sinon je le redis, le concept de Groover est intéressant et part d’un bon sentiment qui consiste a rapprocher l’artiste/le groupe du business.
Salut GD, ça t’est arrivé directement ? Si oui n’hésite pas à m’indiquer qui par mail (support@groover.co), c’est important que l’on puisse comprendre ce qui est proposé en dehors de la plateforme par la suite. On fait super attention aux retours que nous transmettent les artistes sur les médias & pros
Après il est vrai que peu de labels prennent des risques en investissant sur les artistes aujourd’hui, assez logique dans un sens quand on peut voir le retour sur investissement… Mais j’en connais beaucoup qui ne demandent pas à l’artiste d’investir pour les soutenir, et il y a eu de très belles histoires de signatures d’artistes sur des labels découverts sur Groover, on a de chouettes histoires qu’on a recueillies sur notre blog ici > blog.groover.co/category/success-stories/
Salut Dorian, oui bien sur ça m’est arrive directement. Sur une campagne d’environ 90 eur, j’ai eu 3 labels intéressés: 1 au Brésil qui n’a pas donne suite et 2 autres qui m’ont propose de signer contre des $$$$. Je vais prendre celui qui me paraissait le plus intéressant: Epictronic (j’ai oublie le nom de l’autre et a vrai dire, peu importe...). Dans son message, Epictronic m’a tout d’abord flatté de façon caricaturale, alors qu’en fait, il ( la boite c’est juste 1 mec) avait écouté un demi morceau, ensuite il m’a balancé un message avec plein de références de majors qui travaillaient avec lui, tout ça étant une vaste salade mais avec beaucoup de name dropping de grosses boites. Et dernier point, une participation de 1500 euro sur les 3000 allouée a la promo...Si j’etais ok, il m’envoyait les contrats. Comme je ne suis pas né de la dernière pluie, j’ai contacte d’autres groupes du label pour avoir plus d’infos. Ça n’a pas loupé, un m’a répondu et m’a expliqué, qu’a part 2 ou 3 chroniques sur des webzines que personne ne lit (probablement monté par le mec de la boite lui même), plus de news et encore moins de contact...
Voila pour la faire court, j’ajoute qu’un pote a reçu quasi en même temps la même proposition. Je ne sais pas comment vous appelez ça, mais pour moi c’est de l’escroquerie tout simplement et qui semble marcher, car beaucoup de jeunes artistes/groupes sont persuadés qu’il faut payer pour avoir des résultats...
Je te fais part de mon expérience, mais malheureusement je crains que cela ne changera rien et que dans 6 mois, Epictronic et d’autres similaires feront toujours partie du panel de Groover, car c’est bon pour les 2 parties sauf pour l’artiste qui est sur de s’asseoir sur sa mise. Les success stories, oui certainement, une sur je ne sais pas combien, c’est même préfé
rable, sinon dans 6 mois Groover n’existe plus
Payer pour pouvoir travailler, l’argent ne circule pas dans le bon sens...
Bonjour vous avez tout dit. 1 euro pour groover 1 euro pour les " pro " Une arnaque des temps moderne pour les artistes solitaires en manque de reconnaissance....le site est bien ficelé mais tellement pitoyable quand on comprends le dessous des coulisses!
Je ne sais pas si on peut parler d’arnaque, c’est plus pernicieux que ça, le site vends de l’espoir, c’est un peu comme un billet de loterie, sauf que les "success story" baignent dans un flou artistique total. Je pense tout simplement que les labels et intervenants divers misent sur la quantité, 1 euro X par le nombre d’artistes en mal de reconnaissance, ça peut vite chiffrer, d’autant plus que la plupart n’écoutent jamais plus de 20% d’un titre et baragouinent un commentaire passe partout avec rien de perso en copier-collé. Ce qui en fin de compte est ironique et absurde c’est de payer un mec pour se faire jeter, en même temps, ça te fait comprendre que ça ne se passe pas la...
Expérience intéressante mais qui ne peut aboutir pour les 99% qui postulent.. Apres arnaque ou pas, that iz ze question!
Ouai tu as tout dit ! no comment
Ça me donne une idée ! Créer un collectif d’auteur compositeur avec une chaîne YouTube commune ou chacun puisse poster ses compos. Ouvert a tous sans distinction ni a priori.
J’étais passé à côté de ce fil que je découvre aujourd’hui et je l’ai trouvé très intéressant
Créer un collectif d’auteur compositeur avec une chaîne YouTube commune
Quand je venais poster ici y’a 20 ans (ouhla ) j’étais parti avec l’idée de fédérer une "communauté", certes bigarrée et très polymorphe… Des mecs comme Le Tazz étaient hyper investis ici.
… mais je suis vite revenu à la réalité, parfaitement décrite plus haut : t’es en France, mec…
Pas besoin de développer, tu sais.
Pourquoi tu es revenu à la réalité? tu as rencontré quel type de pb?
les labels et intervenants divers misent sur la quantité,
Beaucoup de soi-disant "label", ou en tout cas des petis indés, font ça: proposer de la distribution à petite échelle (celle dont ils disposent)+qqs pressages et de la "visibilité"/audience pour toi en guise paiement. Et ils ne font pas grand chose de plus, les téléchargements sur leurs plate forme leur reviennent, et tant pis pour toi si les gens ne font pas l’effort d’aller vers les tiennes pour t’acheter directement à toi tes albums.
Le but est d’intégrer un maximum de groupe à leur catalogue, ça ne leur coute pas grand chose, et ils misent sur la quantité de groupes dispo chez eux: plus il y en a plus ils ont de chance de réaliser des ventes. Je pense qu’ils partent du principe que sur 100% des groupes présents chez eux ils n’en vendront que 40%, un truc du genre, d’où l’intérêt d’en avoir bcp.
Je suis pas sur que la population se relève de cette sinistrose ambiante. Tout le monde vit replié sur lui-même dans un apparent confort matériel à la maison. Je continue à fréquenter et jouer de temps à autre dans des pubs.. les rues sont désertes et peu de monde dans ses lieux conviviaux. J’aimerai tant que les choses reviennent à la "normale" mais j’en doute.… que Dieu t’entende!
Je suis pas sur que la population se relève de cette sinistrose ambiante
Moi non plus, mais ce qui me frappe c’est qu’on est dans une situation franco-française : ailleurs ça n’a rien à voir.
tu as rencontré quel type de pb?
J’ai juste rencontré la réalité, à savoir ce qui a été décrit plus haut comme super bonne mentalité tip-top frenchy
Je ne pense pas que l’on puisse avoir avec les musiciens, en dehors d’une camaraderie type Le Zinc, quelque chose qui ressemble à un syndicalisme artistique, un peu comme le Comité Pluridisciplinaire des Artistes-Auteurs et des Artistes-Autrices
(mais je ne demande qu’à changer d’avis )
Ce qui a toujours manqué dans la musique pop, rock et autres c’est le corporatisme et la solidarité, l’individualisme de ce milieu est auto-destructeur, car beaucoup se sentent en compétition ou meilleurs que le voisin, donc de facto, tout le monde s’isole. j’avais été très impressionné par la solidarité et l’entre aide a l’époque de la techno, tout le monde bossait ensemble et certains labels indés étaient devenus massifs avant de se faire aspirer par les majors.
Tout ca pour dire que ne serait ce que tenter de monter un syndicat est quasi impossible, car par principe le musicien sera contre ou agira de sorte.