Petit retour d’expérience, puisqu’on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même, j’ai câblé un potentiomètre 1MΩ avec un condensateur 2,2nF sur ma dernière acquisition (Fender Stratocaster Classic Player 50) sur laquelle j’ai en plus mis une option pour avoir des combinaisons de micros en série.
Résultat : c’est bougrement efficace !
J’avais initialement mis un 22nF car je n’avais que ça sous la main (c’est ce que j’utilise pour baisser les aigus avec une tonalité normale) mais ce n’était pas efficace du tout, alors que maintenant, avec le 2,2nF, ça atténue bien les basses et les médiums ! En configuration de micro simple et en son clair, c’est d’un intérêt limité, à moins de chercher un son un peu aigrelet, par contre avec des micros en série, ça permet de récupérer un son proche de micros en parallèle, sans être exactement identique, ça pourrait bien faire illusion.
En son saturé, c’est là que ça devient nettement plus utile car ça permet de récupérer de la clarté, bien sûr ça dépend du matériel utilisé mais avoir moins de basses donne moins de saturation.
Bref, je suis bien content du truc. Il y a tout de même un détail qui ne va pas : ce n’est absolument pas progressif ! Tout change entre 10 et 9, en dessous il ne se passe plus rien. Après recherche, il faut soit le câbler à l’envers (avec max de basses à 0) soit trouver un potentiomètre pour gaucher (apparemment ça existe) dit logarithme inversé. À voir si un 500KΩ suffirait ou pas. En attendant, ça me va comme ça malgré tout.
Prochaine expérience : modifier le câblage de ma Gibson SG pour y détourner un des potards de tonalité dans le même but.
Un circuit de tona potard/condo, avec le bobinage du micro ça donne un circuit plus complexe qu’un simple RLC.
(contrairement à ce que je croyais avant, la bobine n’est pas une simple self modélisable par une seule valeur L en Henry, elle a aussi des composantes résistives et capacitives distribuées)
Alors on va retrouver des "bosses" et des "creux" dans la réponse en fréquence sur le spectre de la guitare.
Je ne sais pas si c’est modélisable sans faire directement des mesures sur le micro lui-même.
Je ne suis pas équipé pour faire ce genre de mesures, alors j’ai procédé de façon empirique en faisant des recherches sur le sujet (l’Internet sert à ça) et en testant par moi-même au final.
J’ajoute qu’une chose est évidente, avoir des micros simples en série n’est pas idéal avec un potentiomètre de volume qui ne fait que 250KΩ, car ça bouffe trop d’aigus, mais comme c’est un son que je destine pour les solos, ce n’est pas gênant ; l’ajout des médiums et des basses étant équivalent à un boost, un peu comme une lampe qui saturerait.
Je profite du post pour vous poser 2 questions un peu en rapport avec le thème abordé. Je souhaite installer 2 choses sur ma strat. 1 boost général 0/+ 20 Db + 1 tone bleed.
Avez-vous des références et des adresses où acheter ce matériel ?
Etonnamment, le tone bleed ne semble pas faire l’unanimité puisque j’ai lu pas mal d’avis se contredisant.
Quel est votre avis à tous les 2 sur le sujet ?
Si le Comte passe par là, le sien m’intéresse également.
Merci.
Perso j’achète les composants électroniques chez des fournisseurs spécialisés,
jamais chez des détaillants pour musiciens ou mélomanes ; ils exagèrent beaucoup trop sur leurs marges.
Pour le reste, à mon sens c’est uniquement question de préférences personnelles sur les sons qu’on veut sur sa gratte.
Désolé Raoul, ça ne va pas t’être d’un grand secours.
Qu’appelles-tu « tone bleed » au juste ? Serait-ce d’un « treeble bleed » que tu veux parler, qui consiste à ajouter (au moins) un condensateur sur le potentiomètre de volume pour garder des aigus lorsqu’on le baisse ?
Petite mise à jour afin de compléter tout ça, avec un retour d’expérience, puisque j’ai déjà câblé deux Gibson avec une tonalité générale et un contrôle des basses ! J’ai donc utilisé un potentiomètre 500 kΩ en version gaucher, ce qui rend le truc plus progressif puisque, je le rappelle, il s’agit d’augmenter la résistance en parallèle d’un condensateur de 2,2nF qui ne laissera passer que les fréquences les plus aigües.
Alors ça fonctionne très bien et ça calme franchement efficacement les P90 d’une LP Special, c’est aussi joliment complémentaire et interactif avec le contrôle (habituel) des aigus ! Avec un son saturé (excellent aussi avec une fuzz) ça donne de l’air et de la clarté au besoin.
Bref, j’en suis bien content et je pense que le 500 kΩ est plus approprié et préférable que le 250 kΩ avec des micros puissants.
Intéressant… Mets tu as un câblage à proposer??
Je vais voir ce que je peux faire.
Oh merci c’est cool, je pourrais tester sur une prochaine gratte!!!
Monsieur est servi !
Le dessin est un peu sommaire mais je pense qu’il est compréhensible. Ça donne donc :
- les volume et tonalité du micro grave deviennent le volume et la tonalité généraux,
- le volume du micro aigu permet de mélanger les deux micros (au minimum) ou pas du tout (au maximum) ; bien utiliser un potentiomètre "no-load" CTS,
- la tonalité du micro aigu devient un contrôle des basses ; bien utiliser un potentiomètre gaucher / log inversé.